Politique extérieure        0  467 lectures

Conscients de l’enjeu que représente la Côte d’Ivoire pour la stabilité de l’Afrique de l’Ouest toute entière, de nombreux chefs d’Etat africains s’étaient impliqués dans la résolution de la crise ivoirienne depuis le début des années 2000, notamment par le biais du Groupe de Travail International (Bénin, Ghana, Guinée, Niger, Nigeria, Afrique du Sud, Congo-Brazzaville au titre de la présidence de l’Union africaine). L’Union africaine a également exercé une médiation active sur le dossier par l’intermédiaire du Président Mbeki (médiateur de novembre 2004 à octobre 2006).
Abidjan a accusé à plusieurs reprises le Burkina-Faso d’armer et de financer la rébellion. Cependant, en tant que président de la CEDEAO, le Président Compaoré avait depuis été agréé par toutes les parties pour jouer le rôle de médiateur dans la reprise du dialogue entre L. Gbagbo et G. Soro. Le Burkina-Faso constituait depuis lors le facilitateur incontournable du processus de sortie de crise ivoirien. Les deux pays ont signé un traité d’amitié et de coopération le 29 juillet 2008 ; le Président Compaoré a effectué du 15 au 18 septembre 2009 une visite en Côte d’Ivoire, marquée notamment par la tenue d’un premier Conseil des Ministres conjoint.
Au travers du déploiement de l’ONUCI, mais aussi par l’intermédiaire de l’Union européenne, la communauté internationale a continuellement soutenu et encouragé la mise en œuvre de l’Accord de Ouagadougou et des engagements pris par les responsables politiques ivoiriens, dont dépendait en premier ressort la sortie de crise.
Depuis les évènements du second tour de l‘élection, la communauté internationale s’est largement mobilisée sur le dossier ivoirien (Conseil de sécurité, Union européenne, Conseil des droits de l’homme…) et en premier lieu les institutions africaines de l’Union africaine et la CEDEAO qui ont tenu de nombreuses réunions extraordinaires sur la Côte d’Ivoire, envoyé plusieurs médiations et pris clairement position en faveur du respect du vote des Ivoiriens. Suite à l’arrivée effective d’A. Ouattara au pouvoir, l’UA a levé ses sanctions.


 

Voir cet article au format PDF Imprimer cet article
Autres articles dans cette catégorie
Données générales
Géographie
Culture
Données économiques
Politique intérieure
Politique extérieure