Conscients de l’enjeu que représente la
Côte d’Ivoire pour la stabilité de l’Afrique de l’Ouest toute entière, de
nombreux chefs d’Etat africains s’étaient impliqués dans la résolution de la
crise ivoirienne depuis le début des années 2000, notamment par le biais du
Groupe de Travail International (Bénin, Ghana, Guinée, Niger, Nigeria, Afrique
du Sud, Congo-Brazzaville au titre de la présidence de l’Union africaine).
L’Union africaine a également exercé une médiation active sur le dossier par
l’intermédiaire du Président Mbeki (médiateur de novembre 2004 à octobre 2006).
Abidjan a accusé à plusieurs reprises le Burkina-Faso d’armer et de financer la
rébellion. Cependant, en tant que président de la CEDEAO, le Président Compaoré
avait depuis été agréé par toutes les parties pour jouer le rôle de médiateur
dans la reprise du dialogue entre L. Gbagbo et G. Soro. Le Burkina-Faso
constituait depuis lors le facilitateur incontournable du processus de sortie de
crise ivoirien. Les deux pays ont signé un traité d’amitié et de coopération le
29 juillet 2008 ; le Président Compaoré a effectué du 15 au 18 septembre 2009
une visite en Côte d’Ivoire, marquée notamment par la tenue d’un premier Conseil
des Ministres conjoint.
Au travers du déploiement de l’ONUCI, mais aussi par l’intermédiaire de l’Union
européenne, la communauté internationale a continuellement soutenu et encouragé
la mise en œuvre de l’Accord de Ouagadougou et des engagements pris par les
responsables politiques ivoiriens, dont dépendait en premier ressort la sortie
de crise.
Depuis les évènements du second tour de l‘élection, la communauté internationale
s’est largement mobilisée sur le dossier ivoirien (Conseil de sécurité, Union
européenne, Conseil des droits de l’homme…) et en premier lieu les institutions
africaines de l’Union africaine et la CEDEAO qui ont tenu de nombreuses réunions
extraordinaires sur la Côte d’Ivoire, envoyé plusieurs médiations et pris
clairement position en faveur du respect du vote des Ivoiriens. Suite à
l’arrivée effective d’A. Ouattara au pouvoir, l’UA a levé ses sanctions.
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