Données économiques        0  451 lectures

PIB
23 Mds USD (Banque Mondiale, 2009)

PIB par habitant
1 093USD (Banque Mondiale, 2009)

Taux de croissance

3,8 % (Banque Mondiale, 2009)

Taux de chômage

NC

Taux d’inflation

8,1 % (Banque Mondiale, 2008)

Solde budgétaire en 2008

- 0,4 % du PIB (Banque de France)

Balance commerciale
1 468 Mds FCFA (FMI)

Principaux clients (Economist Intelligence Unit, 2009)

Pays-Bas (13,9%) ; France 10,7% ; Etats-Unis (7,8%) ; Allemagne (7,2%)

Principaux fournisseurs (Economist Intelligence Unit, 2009)

Nigeria (20,7 %), France (14,2 %), Chine (7,2 %), Thaïlande (5,1 %)

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (Banque Mondiale, 2009)


agriculture
25%

industrie
25%

services

50%

Situation économique

La Côte d’Ivoire représente plus du tiers du PIB de l’UEMOA et près de deux tiers des exportations de la zone. La crise que traverse le pays depuis 2002 a toutefois sensiblement fragilisé l’économie ivoirienne. De nombreuses usines ont fermé et un nombre non négligeable de responsables d’entreprises, notamment français, sont partis. Les pays sahéliens, traditionnellement desservis par le port d’Abidjan, ont craint que la sécurité de leurs exportations et de leurs approvisionnements ne soit menacée et se sont ainsi rapidement tournés vers les ports ghanéens, togolais et béninois. Plus l’instabilité perdure, plus ces solutions de rechange risquent de se pérenniser, au détriment de la Côte d’Ivoire.
Le pays se classait en 2009 au 163ème rang (sur 182) selon l’indice de développement humain du PNUD, avec 49% de sa population vivant en-dessous du seuil de pauvreté (1$/jour).
La Côte d’Ivoire dispose pourtant de solides atouts économiques. Elle possède des infrastructures héritées des deux décennies du « miracle ivoirien » (1960-1980)
2ème port d’Afrique sub-saharienne, important réseau routier. L’économie ivoirienne souffre néanmoins fortement de la dégradation des facteurs de production de base depuis la crise. Dans le secteur primaire, le pays est le 1er producteur de cacao au monde avec près de 40% du marché. Il figure aux tout premiers rangs africains pour plusieurs autres productions agricoles d’exportation (caoutchouc, anacarde, coton, café, palmier à huile, banane, ananas, cola). Depuis quelques années, il a exploité des gisements de gaz et de pétrole lui permettant d’exporter de l’électricité et du brut comme des produits raffinés.
Le FMI et la Banque Mondiale avaient progressivement repris certains de leurs programmes avec la Côte d’Ivoire, interrompus du fait de l’accumulation des arriérés de la dette ivoirienne à l’égard des bailleurs financiers multilatéraux.. On assistait ainsi à un réinvestissement progressif des bailleurs de fonds, que la bonne tenue de l’élection et l’atteinte du point d’achèvement de l’initiative PPTE devaient consacrer.
Du fait de la crise politique aigue qui a frappé le pays depuis le second tour des élections née du refus de Laurent Gbagbo de céder le pouvoir, l’activité a été considérablement perturbée et les échanges économiques se sont drastiquement réduits (désorganisation du système bancaire suite au « hold-up » qui avait été opéré par les partisans de L. Gbagbo sur la Direction nationale de la BCEAO, embargo sur le café et cacao décidé par le Président Ouattara). La reconstruction économique s’annonce donc comme un chantier considérable. L’UE, dès le 12 avril, a levé une partie de ses sanctions à la demande du Président Ouattara, (notamment sur les ports d’Abidjan et de San Pedro) afin d’accompagner au plus vite les efforts de reprise économique du pays. La réouverture du secteur bancaire, la reprise des activités maritimes et portuaires ou encore la nécessité de disposer de liquidités (ce qui suppose la remise en marche de la BCEAO et des systèmes de compensation interbancaire) sont les priorités pour la relance des activités. L’insécurité demeure néanmoins un élément d’incertitude majeur pour les entreprises.

 

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