Monnaie
Kwacha (MWK) (1 MWK = 0,00538 €, 01/04/09)

PIB (2008)
4,1 milliards de dollars (FMI)

Revenu par habitant(2008)
310 dollars (FMI)

Taux de croissance (2008)
9,7 % (FMI)

Taux d’inflation(2008)
8,2 % (FMI)

Solde budgétaire(2008-2009)
-3,7 % du PIB (FMI)

Balance commerciale(2008)
- 400 millions de dollars (FMI)

Principaux clients (2007)
Zimbabwe (15,2%), Afrique du Sud (14,8%), Belgique (8,1 %)(Mission Economique)

Principaux fournisseurs (2007)
Afrique du Sud (29,1 %), Mozambique (12,2 %), Emirats Arabes Unis (7 %) (Mission Economique)

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB(2008)(FMI)
- agriculture
38,1 %
- industrie
17,7 % dont secteur minier 5.8%
- services
44,2 %

Situation économique et sociale
Petit pays enclavé et à forte densité démographique (110 habitants au km²), le Malawi est l’un des pays les plus pauvres du monde (164ème pays sur 177 dans l’indicateur du développement humain du PNUD). Le pays connaît une situation sanitaire et sociale préoccupante l’espérance de vie est de 48 ans, 62,9 % de la population vit avec moins de 2 dollars par jour et plus de 14% de la population adulte est infectée par le virus du Sida.
L’économie du Malawi repose principalement sur le secteur agricole (tabac, thé, sucre, maïs, arachides, café), qui représente 38 % du PIB, plus de 80% des recettes d’exportation et qui emploie 90 % de la population active. Les secteurs de la distribution, de la finance et de l’assurance représentent respectivement 23% et 6,5 % du PIB. Le secteur minier, relativement faible par rapport aux pays voisins (5,8 % du PIB) est en développement (notamment grâce à l’attribution en avril 2009 d’une nouvelle concession d’exploitation d’uranium à une entreprise australienne dans le Nord du pays). Par ailleurs, le pays dispose d’un potentiel touristique largement sous-exploité.
Le pays souffre de handicaps structurels qui limitent le développement de nouvelles activités enclavement, faiblesse des infrastructures, marché local restreint, forte concurrence des principaux partenaires commerciaux de la région (notamment l’Afrique du Sud).
De surcroît, si la croissance réelle du PIB a atteint, grâce aux bonnes performances du secteur agricole, des montants élevés ces deux dernières années (9,7 % en 2008, 8,6 % en 2007), , le Malawi risque d’être touché par la crise, en raison de la baisse attendue de la demande pour ses produits d’exportation, ainsi que de sa dépendance vis-à-vis des flux d’aide et de capitaux extérieurs - y compris les transferts des Malawites travaillant dans des pays d’Afrique orientale et australe - qui pourraient être limités en 2009.
En août 2006, le Malawi a atteint le point d’achèvement de l’initiative en faveur des pays pauvres très endettés (PPTE) et a accédé à l’Initiative d’Annulation de la Dette multilatérale (IADM), lui permettant de réduire le stock de sa dette de près de 3 milliards de dollars à moins de 500 millions de dollars. Pour l’exercice 2008-2009, un programme d’appui à la gestion des finances publiques (135 millions de dollars, cofinancé par la BM, la CE, le FAD, le DFID et la Norvège) est destiné à accélérer la croissance économique et la réduction de la pauvreté. Le Malawi bénéficie également, depuis décembre 2008 d’un prêt annuel d’urgence du FMI au titre la Facilité de protection contre les chocs exogènes, afin d’atténuer l’effet de la hausse des prix des semences et du pétrole sur l’économie. Il négocie parallèlement avec le FMI un nouveau programme triennal au titre de la FRPC (Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et la Croissance), à la suite de l’achèvement du précédent programme en août 2008.