Politique extérieure        0  439 lectures

Jusqu’en 2009, la diplomatie malgache était axée principalement sur :

l’entretien de bonnes relations avec le FMI, la Banque mondiale et les bailleurs bilatéraux (France, Union européenne, Etats-Unis) ;
une meilleure intégration régionale : adhésions à la COI en 1982, au COMESA en 1993, à l’IORA en 1996, à la SADC en août 2005, demande d’adhésion à l’association des « petits Etats insulaires en développement » en janvier 2005, recherche de partenariats avec Maurice, l’Afrique du Sud, le Mozambique ;
le développement de relations commerciales et de coopération avec l’Asie (Japon, Chine, déjà très présents, Thaïlande, Australie) ;
la recherche d’une visibilité internationale, surtout sous les mandats de M. Ravalomanana, (participation du président à de nombreux sommets, candidature pour l’organisation des sommets de l’UA en 2009 et de la Francophonie en 2010).

Isolement et sanctions, suite à la crise de 2009
Conséquence de la crise politique initiée en 2009, certains partenaires bilatéraux ont décidé du gel de leur aide. Les Etats-Unis ont ainsi annoncé le 23 décembre 2009 le retrait de Madagascar des bénéficiaires de l’AGOA.

Comme l’ensemble de la Communauté internationale, l’Union européenne a dénoncé le changement de régime anticonstitutionnel et suspendu, à titre conservatoire, la coopération communautaire : 630 M €, dont 577 M € au titre du 10e FED. Faute de voir émerger une solution consensuelle à la crise politique, l’Union européenne a adopté en juin 2010 une décision clôturant les consultations au titre de l’article 96 de Cotonou et pris des « mesures appropriées » en ce qui concerne la coopération (Fonds européen de développement).

La signature d’une Feuille de Route pour la sortie de crise et la nomination du Premier ministre de Transition ont conduit l’Union européenne à revoir ses mesures appropriées en décembre 2011.

Normalisation et relance de l’aide
Fin 2013, la tenue d’élections présidentielles et législatives libres et crédibles, sous observation internationale, a permis au pays de clore la période de crise politique ouverte en 2009. Elle doit désormais permettre à Madagascar de recouvrer pleinement la place qui est la sienne, tant sur la scène régionale qu’internationale, et recouvrer le soutien des principaux bailleurs internationaux (FED, FMI, Banque Mondiale).

L’Union africaine a d’ores et déjà réintégré la Grande Ile au sein de ses instances (le 27 janvier 2014), et la directrice générale du FMI a annoncé le 12 mars à son Conseil d’administration la reprise de l’assistance financière du fonds à Madagascar.

L’UE a décidé en mai 2014 de lever les mesures restrictives adoptées en 2010. Le gouvernement prépare un plan national de développement, qui sera rendu public au mois d’octobre. Le travail actuel s’effectue sur la base d’un plan de réformes sur dix-huit mois, élaboré, en 2013, par le gouvernement de transition. La conférence des bailleurs n’a pas encore eu lieu.


Mise à jour : 02.02.15

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