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Nouakchott connaitra en juin et juillet des pénuries d’eau sans précédent


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Le soleil commence à devenir brulant dans la capitale, accompagné de vents chauds qui obligent les personnes et les animaux à se désaltérer régulièrement.

Mais, il n’y a pas suffisamment d’eau disponible et les maigres bourses ne permettent pas de s’offrir une bouteille d’eau minérale toutes les heures.

En avril dernier, dans un entretien accordé à « kastaya », le ministre de l’Hydraulique et de l’assainissement, Mohamed Lemine Ould Aboye avait indiqué que Nouakchott n’aura plus soif en septembre prochain.

Mais, il s’est réservé de dévoiler ce qui adviendra aux pauvres populations de la capitale, pendant la période qui précède la concrétisation de cette promesse gouvernementale.

La soif ne s’est jamais dissociée du vécu des habitants de la capitale, causée parfois par l’anarchie même du vécu des citoyens, qui, détournent de manière frauduleuse, les eaux des canalisations pour éviter de payer les factures ou pour arroser leurs jardins.

Il suffit de longer ces conduites d’eau du château d’eau central au Ksar vers Idini pour mieux se rendre de cette manière de vivre, qui se moque de toutes les lois, trouvant parfois bénédiction auprès de certains responsables complices de la Snde.

Le spectre de la soif devient plus pesant pendant les moments des grandes chaleurs. Une situation qui est tout à fait normale, pour les scientifiques, selon lesquelles, la dilatation des conduites sous l’effet des températures élevées affaiblit considérablement les débits d’eau.

Aujourd’hui, le soleil devient de plus en plus brulant, forçant à une consommation accrue d’eau. Mais, cette denrée est presque introuvable pour les petites bourses habituées à payer les revendeurs d’eau ou à bénéficier du soutien des familles aisées aux robinets ruisselants.

Ce sont les populations les plus démunies qui souffrent le plus de cette situation qui risque de s’aggraver pendant les prochaines semaines, étant donné que les officiels, pensent qu’il n’y aura pas de démarrage effectif de l’approvisionnement de Nouakchott à partir d’Aftout Es-Sahéli avant septembre 2010.

Le gouvernement estime que c’est au cours de cette période que la nouvelle station de pompage prendra le relais de la nappe souterraine d’Idini et permettra donc de satisfaire les besoins de la capitale en eau potable au rythme de 160 000 m3/j.

Il faut donc attendre deux longs mois pour être vraiment édifié sur l’authenticité de ces promesses qui, si elles deviennent effectives ne feront jamais oublier les dures pénuries vécues avant.

Pour les personnes les plus aisées, elles se permettent de se payer parfois des bouteilles d’eau minérale. Mais, comme il faut boire souvent, la soif disparait juste pour quelques minutes avant de résurgir et de sécher les gorges.

En effet, cette eau purifiée ne désaltère que pour quelques instants. Elle est comme ces produits narcotiques, dont les usagers en redemandent toujours, même si les sous ne suivent pas.

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