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Téléphonie mobile : Maroc, le pays le plus cher du monde arabe


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Un organisme a enquêté dans 19 pays d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient

Arab Advisors Group, entreprise jordanienne de consulting, a montré dans une étude publiée début mai, que le Maroc a des tarifs de téléphonie les plus chers du monde arabe. L’Egypte arrive à la dernière place du classement.

LUNDI 17 MAI 2010 / PAR STEPHANIE PLASSE

L’enquête porte sur 19 pays de la zone Moyen-Orient/Afrique du Nord (MENA) et sur 53 opérateurs mobiles. Arab Advisors Group, une branche de la Banque d’investissement arabe en Jordanie (AJIB), a mené une étude sur les tarifs de téléphonie. D’après les résultats, le Maroc est le pays qui a les tarifs prépayés et post-payés (abonnements) les plus élevés du monde arabe. Pour les deux dernières années, le Royaume chérifien devance la Mauritanie concernant les coûts post-payés à la minute. Le Maroc obtient également la moyenne la plus élevée au niveau des tarifs prépayés (cartes de téléphonie), devant le Liban, qui occupait cette place en 2009.

Le Maroc en tête de liste

Sur les 19 pays étudiés, douze (Algérie, Egypte, Irak, Jordanie, Liban, Mauritanie, Maroc, Palestine, Soudan, Syrie, Tunisie et le Yémen) imposeraient des taxes aux services cellulaires. Le Maroc compte parmi ceux qui appliquent des taxes très élevés. Il arriverait troisième, juste derrière la Jordanie et la Tunisie. Pour cette enquête, Arab Advisors Grouo, prend en compte les facturations des opérateurs mobiles comme Méditel, Maroc Télécom, et Inwi pour le Maroc, de même que toutes les taxes applicables pour lesquelles le Royaume chérifien semble avoir un petit penchant.

Procès des présumés terroristes : Verdicts rapides et « cléments ».

Les Premiers jours de comparution des islamistes devant la Cour Criminelle de Nouakchott, sous la présidence de Khay Ould Mohamed, semblent se dérouler à grand pas de charge. En effet en deux temps deux mouvements les condamnations tombent. Mais le plus étonnant dans ces premiers verdicts c’est la clémence relative du tribunal eu égard aux faits qui sont reprochés aux accusés.

En effet pour association dans le cadre d’une entreprise terroriste les accusés ont écopé jusqu’ici de peine allant de dix ans à trois ans de travaux forcés. Mais le plus étonnant est l’acquittement d’un accusé jugé par contumace. Si celui-ci n’avait rien à se reprocher pourquoi ne s’est il pas présenté à l’audience ? Si son dossier est vide pourquoi le parquet l’a t-il transmis ?

Autant de questions qui interpellent l’observateur qui a du mal suivre cette logique.

La Cour qui a entamé dimanche l’audition des salafistes accusées d’une série d’actes terroristes commis en Mauritanie au cours des dernières années a jusqu’ici prononcé son verdict le même jour donnant l’impression d’assister à un procès bâclé et non à une tentative sérieuse de recherche de manifestation de la Vérité. Le premier à comparaître à la barre fut Abdallahi Ould Bouh Ould Sidya.

Le parquet a mis en avant les éléments matériels saisis au domicile de l’accusé ainsi que les PV d’interrogatoire de la police dans lesquels il aurait reconnus certains des faits qui lui sont reprochés. Comme pièces à conviction le substitut du procureur a notamment cité, deux revolvers, un gilet de sauvetage et des explosifs et il a requis une peine de 30 ans de réclusion et la confiscation de tous les biens.

Pour sa défense l’accusé avait déclaré que c’est sous la torture qu’il avait signé les PV de police. Il a reconnu la propriété du gilet avec lequel dit-il il apprenait à nager mais il a nié catégoriquement avoir eu en sa possession des armes ou des explosifs. Après s’être retiré pendant plus d’une heure, la cour a condamné Abdallahi Ould Sidiya à une peine de six ans de travaux forcés et une amende de deux millions et demi d’ouguiyas.

Pour la deuxième journée, trois dossiers dans lesquelles des individus sont accusés "d'avoir fourni un soutien logistique à des actions à caractère terroriste" ont été jugés et en fin de journée le verdict était tombé : Condamnant de Cheikh Brahim Ould Hammoud à 8 ans de prison ferme et trois millions d’ouguiyas d’amende.

Il faut rappeler que Ould Hammoud avait été arrêté en 2005 en possession d’un film de revendication du rapt de deux touristes autrichiens enlevé dans le sud tunisien en 2003. La cour a également condamné Mohamed Ould Abdel Moumin à deux ans de prison avec sursis et déclaré non coupable le prévenu Aboubecrine Siddigh.

Il faut souligner que le parquet avait requis 12 ans de prison et confiscation de biens contre Cheikh Brahim Ould Hammoud, 11 ans contre Ould Abdel Moumin et deux de prison contre Aboubekrine Siddigh. Pour son troisième jour d’audience, la cour criminelle a prononcé, une peine de 10 ans avec travaux forcés contre Brahim Ould Ely Daoud dit Abderrahmane Sahraoui reconnu coupable de constitution d’association de malfaiteurs en vue de commettre des attaque et des vols.

La cour également prononcé 5 ans de prison à l’encontre de Hacen Ould Ben Ich et Sid’Ahmed Ould Slama. Enfin, la cour a prononcé l’acquittement du ressortissant marocain Mohamed Dreya, jugé par contumace, dans le cadre du même dossier.

Il faut souligner que cette peine de 10 ans est la plus lourde déjà prononcée par la cour criminelle à l’endroit de salafistes, depuis l’ouverture, dimanche dernier, de ce procès. Bien sûr demain la cour examinera le dossier 08/54, sans doute le plus important en terme d’implications nationales et internationales puisqu’il s’agit de la comparution des auteurs de l’assassinat des touristes français en 2007 à Aleg.

Il faut aussi souligner que les forces de sécurité en charge du palais de justice ont par ailleurs empêché les femmes arborant des Burkas ou des tchadors se réclamant des familles des inculpés d’accéder aux salles d’audiences.

Bouna Cherif

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