Africa


Sénégal-50425 Indépendance Energétique de l'Afrique


Sénégal-50425
Indépendance énergique en Afrique
Une option sur le triomphe du thermonucléaire
L’ancien directeur de l’enseignement supérieur, le professeur Momar Marème Dieng, a préconisé samedi à Dakar l’adoption d’un modèle énergétique capable d’associer harmonieusement les différentes sources d’énergie existantes, afin de répondre de manière efficace à la rareté des ressources énergétiques, à l’échelle du continent.
Il s’agit de proposer un schéma de développement énergétique continental qui tienne compte à la fois des sources d’énergie renouvelables et non renouvelables, de l’écologie et des progrès techniques des dernières années, a expliqué M. Dieng lors d’une conférence publique. Cette rencontre était organisée à l’initiative de la Conférence des établissements privés d’enseignement privé du Sénégal (CEFES). L’idéal dans le domaine énergétique, a-t-il précisé, c’est la création d’un Etat fédéral, continental ou sub-continental, qui offre ‘’un espace politique et économique, en sécurité, suffisamment stabilisé pour qu’une formule rationnelle de développement économique de nos pays aux potentialités si diverses puisse être mis en œuvre’’. Afin de trouver une solution à la dépendance énergétique des Etats africains, M. Dieng, directeur du laboratoire de recherche organique de l’université Cheikh Anta Diop de Dakar, a émis l’idée de ‘’miser à fond sur le triomphe du thermonucléaire, avec un centre pilote de fusion installé dans un pays africain approprié et accessible à tous les chercheurs africains qualifiés’’.
En plus, les Etats africains pourront aussi s’appuyer sur le solaire et l’énergie géothermique surtout pour les régions volcaniques de l’Est du continent, a dit le chercheur qui dit ‘’passer sous silence les sources d’énergie éolienne, biocarburant, biomasse, moins importantes’’.
L’Afrique concentre 2/3 des réserves hydroélectriques mondiales, a-t-il rappelé. Le fleuve Zaïre (République démocratique du Congo), les barrages de Cabora Bassa (Mozambique), d’Assouan (Egypte) et Manantali (Mali) concentrent ces réserves, a précisé Momar Marème Dieng.
L’énergie de remplacement sera donc très probablement le thermonucléaire c’est-à-dire le nucléaire de fusion ou le solaire, a-t-il assuré dans une communication intitulée : ’’Pour une doctrine énergétique et scientifique des Etats-Unis d’Afrique’’.
Ainsi, a-t-il relevé, l’Afrique noire, grâce à son équipement hydroélectrique, pourrait être la source inépuisable non seulement de la matière première, mais aussi du vecteur d’énergie.
En effet, selon M. Dieng, chimiste de spécialité, lauréat du Prix du chef de l’Etat du Sénégal pour les sciences en 1996, si cette source d’énergie devenait exploitable avec un contrôle efficace de la réaction thermonucléaire, ‘’les besoins énergétiques de la planète seraient couverts pour une période d’un milliard d’années’’.
‘’L’Afrique est donc un continent riche en énergie. De sorte que l’équipement des sites existants et l’interconnexion du réseau électrique africain permettrait de créer un marché intégré de l’énergie électrique à l’échelle du continent et de couvrir pratiquement les besoins énergétiques des Etats Unies d’Afrique par une distribution rationnelle éliminant tout gaspillage’’, a-t-il fait valoir.
Pour le conférencier, l’interconnexion au réseau hydroélectrique est une solution si rationnelle que l’électricité du Zaïre pourrait être transportée jusqu’aux confins du désert.
Il a donné l’exemple de la construction de la plus longue ligne de transport d’énergie électrique en continu dans le monde, au Zaïre, entre Kinshasa et le Shaba (2000 km), une autre ligne du même genre construite par les Portugais fonctionne encore entre le Cabora Bossa et Johannesburg (Afrique du Sud) et fait tourner les usines de Pretoria.
L’Union des producteurs et des distributeurs d’électricité en Afrique (UPDEA), un organisme privé, a été créée depuis quelques années pour s’occuper de la question, a rappelé Momar Marème Dieng. Il présume que cette solution génère un inconvénient. L’idéal réside dans la prise en charge de cette problématique par un Etat fédéral continental, pas par un groupe financier étranger.

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