Politique extérieure        0  553 lectures

La diplomatie botswanaise entretient, contrairement aux autres pays de la ligne de front, de bonnes relations avec le monde occidental.

La relation avec le Royaume-Uni demeure étroite et confiante dans tous les domaines : politique, stratégique, économique et humain. Le Président Khama est un ancien élève de l’école d’officier de Sandhurst.

Des rapports privilégiés ont également été noués avec les Etats-Unis depuis la guerre froide. Les Présidents Clinton et Bush, ainsi que Michelle Obama (juin 2011), se sont rendus au Botswana. L’aide américaine au Botswana est principalement orientée vers la lutte contre le sida. Les Etats-Unis accueillent également 50 officiers par an en formation. Les pays de la région, notamment l’Afrique du Sud, ont vivement réagi au projet, un temps envisagé, d’accueillir à Gaborone une base militaire américaine d’Africom.

La coopération de l’Union Européenne est importante, notamment dans le secteur de l’éducation. Le dialogue politique, qui peut être parfois difficile sur des sujets comme la peine de mort, est poursuivi alors même que le volume des programmes de coopération du 11ème FED a été très sensiblement réduit, du fait du statut de pays à revenu intermédiaire supérieur du Botswana (33 M€ contre 85 M€ lors du Xème FED).

Le Botswana a coordonné au sein de la SADC les négociations d’un Accord de Partenariat Economique signé avec l’UE le 15 juillet 2014, permettant le maintien de l’accès en franchise de droits et sans contingent des produits botswanais au marché européen. Des négociations sur les services doivent toutefois se poursuivre.

Le Botswana entretient d’étroites relations avec l’Afrique du Sud, pour des raisons historiques (le Bechuanaland faisait partie de l’Union Sud-Africaine), géographiques (enclavement) et économiques (dépendance industrielle, énergétique). L’Afrique du Sud est de très loin son premier partenaire commercial (77 % du marché) et le premier investisseur étranger (80% du stock).

Le poids du voisin sud-africain a incité le Botswana à s’impliquer dans l’intégration régionale. Gaborone accueille ainsi le siège de la Communauté de développement de l’Afrique australe (SADC). Le pays n’a plus de contentieux territorial majeur avec ses voisins depuis l’arrêt, rendu en 1999, de la Cour internationale de justice sur la bande de Caprivi disputée avec la Namibie.

Les « printemps arabes » ont été l’occasion pour le Botswana de réitérer ses convictions démocratiques. Gaborone a rompu ses relations diplomatiques avec la Libye dès février 2011 et dénonce les exactions du régime Assad en Syrie. Ces convictions peuvent l’écarter du consensus au sein de la SADC ou de l’Union Africaine, par exemple à propos du Zimbabwe (élections de juillet 2013) ou de la Cour pénale internationale (affaire Kenyatta). Le Botswana a été le premier pays africain à signer l’amendement de Kampala de la CPI à l’occasion d’une conférence internationale accueillie à Gaborone.

Le Botswana renforce ses liens avec les grands pays émergents (Chine, Inde, Brésil, Russie), qui disposent chacun d’une représentation diplomatique à Gaborone. Une relation se maintient avec Cuba depuis l’apartheid (coopération dans le domaine médical).


Mise à jour : 03.04.15

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