Géographie        0  615 lectures

1)  Géographie naturelle

L'Iran est un pays montagneux et partiellement désertique d'une superficie de 1 873 959 km².
Le paysage iranien est dominé par plusieurs chaînes de montagnes qui séparent divers bassins et plateaux les uns des autres. La partie occidentale — la plus peuplée — est la plus montagneuse, avec des chaînes telles celles du Zagros et de l’Alborz (Elbourz) ; c’est dans cette dernière que se trouve le sommet le plus haut de l’Iran, le Damāvand qui culmine à 5 671 m. Le plateau iranien est la zone située entre les chaînes de montagnes localisées à l’est et à l’ouest du pays. La moitié orientale consiste essentiellement en une série de bassins désertiques inhabités (comme le Dasht-e Kavir) parsemés de rares lacs salés.

Les montagnes entourent plusieurs larges bassins, ou plateaux, sur lesquels sont situés des centres agricoles et urbains majeurs tels qu'Ispahan ou Shiraz. Jusqu’au XXe siècle, lorsque furent construites les principales autoroutes et chemins de fer à travers les chaînes montagneuses, ces bassins avaient tendance à être relativement isolés les uns des autres. Typiquement, une grande ville dominait un bassin, et il existait des relations économiques complexes entre la ville et les centaines de villages à sa périphérie. Dans les hauteurs des chaînes montagneuses délimitant les bassins, des groupes organisés de manière tribale pratiquaient la transhumance, déplaçant leurs troupeaux de moutons et de chèvres entre leurs pâturages traditionnels d’été et d’hiver.

Biotopes d’Iran  
• Forêts et zones arborées
• Steppes arborées
• Steppes
• Plaines désertiques
• Zones semi désertiques
• Marais saumâtres alluviaux

Il n’y a pas de système fluvial d’importance dans le pays, et historiquement, le transport se faisait au moyen de caravanes qui suivaient les routes traversant les cols des chaînes montagneuses. Celles-ci empêchaient aussi l’accès au golfe Persique et à la mer Caspienne. Toutefois, on peut citer comme cours d'eau le Rud-e Kârun, le plus long d'Iran, qui se jette dans le Chatt-el Arab, et le Safid qui se termine dans la mer Caspienne. Celui-ci porte son nom depuis le confluent du Qezil Owzen (ou Kizil Ouzen) (Rudkhaneh-ye Qezil Owzen) et du Shahrud (Rudkhaneh-ye Shahrud).
Le climat de l’Iran est principalement aride ou semi-aride. La plaine côtière caspienne fait exception avec un climat subtropical ; les températures y tombent rarement en dessous de 0 °C en hiver et le climat reste humide toute l’année. Les températures estivales montent rarement au-dessus des 29 °C, et les précipitations annuelles sont de 680 mm à l’est et de 1 700 mm à l’ouest. Dans l’ouest du pays, les régions habitées dans les vallées des monts Zagros connaissent des températures moins clémentes, des températures moyennes en dessous de 0 °C et de fortes chutes de neige. Les bassins orientaux et centraux sont très arides, avec moins de 200 mm de précipitations annuelles et des températures estivales dépassant les 38 °C. Les plaines côtières du golfe Persique ont des hivers tempérés, et des étés très chauds et très humides. Les précipitations y varient entre 135 et 355 mm.
L’Iran est située dans une zone sismique très instable et est régulièrement touchée par des tremblements de terre. Le 26 décembre 2003, un important tremblement de terre a frappé la région de Bam, dans le sud du pays, détruisant ainsi les vestiges de l’Arg-é Bam (citadelle et ville antique) et faisant plus de 26 000 morts. Le relief accidenté de l'Iran a surgi de la dernière grande collision tectonique des continents. En s'éloignant de l'Afrique, le nord de la péninsule Arabique a heurté l'Eurasie, il y a 25 ou 30 millions d'années, peu après la création de l'Himalaya lors de la poussée de l'Inde. L'impact a soulevé pratiquement toutes les chaînes de montagnes de l'Iran, ainsi que le plateau central, qui passe de 2 000 m d'altitude dans le Nord-Ouest à moins de 500 m dans les bassins désertiques de l'Est. La collision, toujours à l'œuvre, est responsable des nombreux tremblements de terre18,19.


2) Données Démographiques

Population
   75.149.669 hab (2012)

Accroissement naturel
      1,29 %

Taux de natalité
     17 0 ‰

Taux de mortalité
   5 55 ‰

Taux de mortalité infantile
          40 30 ‰

Espérance de vie
Femme 74.6
homme 72.1

Âge médian
Homme
       29.7 ans
Femme
        30.03 ans

Structure par âge
0-14 ans     23.4%
15-64
ans     70.9%
65
ans et plus         5.7 %

Rapport de masculinité
À la naissance
        105 /100
Moins de 15 ans      105 /100
15-64ans     104 /100
65ans et plus         96 /100

Composition ethnique
Perses
         51 %
Azéris           24 %
Autres          1 %

Composition religieuse
Islam (chiisme)
      95 %
Islam (sunnisme)     4 %
Zoroastrisme, Judaïsme,
Christianisme et Bahaïsme 1 %

La démographie de l'Iran a été complètement bouleversée au cours du XXe siècle. La population est à environ 76 923 300 en 2010, alors qu’elle était de 10 millions au début du siècle précédent. En 2011, on estime la population à 77,9 millions. Cependant, il apparaît que l’Iran a récemment maîtrisé son très fort taux de fécondité grâce à une régulation des naissances efficace, passant de cinq enfants par femme en âge de procréer à la fin des années 1970 à 1,89 aujourd’hui1. Toutefois, la population continue à croître à rythme élevé (1 % par an) 2,3 ; en effet, de la faible proportion de personnes âgées — 5 % de la population a 65 ans et plus — résulte un faible taux de mortalité (5,5 ‰) ; la forte proportion de personnes en âge de procréer explique le taux de natalité soutenu (17 ‰). À terme, le vieillissement de la population devrait tendre à faire baisser la natalité, de sorte que la population se stabiliserait au-dessus de 100 millions d’habitants en 2050. Le solde migratoire est faible (-0,5%).
La répartition géographique de la population a aussi connu un bouleversement ; les urbains formaient environ 10 % de la population iranienne au début du XXe siècle, ils sont 70 % en 2010. L’urbanisation est continue ; le taux de croissance démographique des villes est de 1,8 % par an tandis que les zones rurales perdent annuellement 0,7 % de leur population6.
70 %
des peuples d'Iran parlent des langues iraniennes. Les groupes ethniques les plus importants de cette catégorie sont les Persans, les Kurdes, les Gilakis, les Mazandaranis, les Lors et les Baloutches. Le reste des peuples est principalement turcs, tels que les Azéris, les Turkmènes et les Qashqai, ainsi que des arabes du Khuzestan, des Arméniens et des Assyriens.

Groupes ethniques
L’Iran est une mosaïque de plus de 80 « ethnies » différentes. Les deux origines principales sont indo-européennes ou turques (Azéris). La majorité des Iraniens parlent une langue du groupe iranien (persan, kurde, baloutchi…) et ils comprennent le persan, la langue officielle de l’Iran. Les principaux groupes ethniques sont ;
·         parlant une langue iranienne ; Persans (61 %), Kurdes (10 %), Baloutches (2 %), Lors (6 %), Talyshes, Gilaki, Mazandari, Pachtounes, etc...
·         parlant une langue turque ; Azéris (16 %), Turkmènes (2 %), Qashqais
·         autres ; Arabes (10 %), Arméniens, Juifs (0,014 %), Assyriens, Géorgiens, Circassiens, Tats et autres (1 %).


3)Géographie politique

Au nord, l'Iran a des frontières communes avec l’Arménie (35 km), l’Azerbaïdjan (611 km) et le Turkménistan (992 km), et a 740 km des côtes sur la mer Caspienne. Les frontières occidentales sont partagées avec la Turquie au nord-ouest et l’Irak au sud -ouest, finissant au Chatt-el-Arab (en persan ; Arvand Rud). Le golfe Persique et le golfe d’Oman forment l’intégralité de sa limite méridionale de 1 770 km. L’Iran a un contentieux avec les Émirats arabes unis depuis les années 1970 portant sur les îles Tunbs et Abu Moussa, occupées militairement par l’Iran. À l’est se trouvent l’Afghanistan au nord et le Pakistan au sud. La distance entre l’Azerbaïdjan au nord-ouest et le Sistan et Baloutchistan au sud-est est approximativement de 2 330 km.

Géographie administrative

L’Iran est subdivisé en 31 provinces
1. Téhéran
2. Qom
3. Markazi
4. Qazvin
5. Gilan
6. Ardabil
7. Zanjan
8. Azerbaijan-e-sharghi (de l’est)
9. Azerbaijan-e-gharbi (de l’ouest)
10. Kurdistan
11. Hamedan
12. Kermanshah
13. Ilam
14. Lorestan
15. Khuzestan
16. Chahar Mahaal-o-Bakhtiari
17. Kohkiluyeh-o-Boyer Ahmad
18. Bushehr
19. Fars
20. Hormozgan
21. Sistan-o-Balouchestan
22. Kerman
23. Yazd
24. Esfahan
25. Semnan
26. Mazandaran
27. Golestan
28. Khorasan-e-shomali (du Nord)
29. Khorasan-e-razavi
30. Khorasan-e-jonubi (du sud)
31. Alborz

Les provinces (en persan استان, Ostān) sont gouvernées depuis une ville centrale, généralement la plus grande ville de la province. Le gouverneur de province (en persan ; استاندار, Ostāndār) est nommé par le ministre de l’Intérieur.
Depuis 2004, la province du Khorassan est divisée en trois provinces, augmentant le nombre des provinces de 28 à 30.
En 2010, Karaj est devenue indépendante de la province de Téhéran avec la création de la province d'Alborz, augmentant le nombre des provinces de 30 à 31.
Chaque province (Ostān) est divisée en départements (Shahrestān), eux-mêmes divisés en cantons (Bakhsh), qui regroupent une dizaine de villes (Shahr). Les villages (dehestān) sont la plus petite unité administrative ; ils sont rattachés aux villes. La structure administrative de l’Iran change très régulièrement. En 2005, l’Iran comptait 324 départements, 865 cantons, 982 villes et 2 378 villages.

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