Données économiques        0  492 lectures

Monnaie
Dollar namibien (NAD. 1 € = 10,22 NAD en février 2012), parité fixe avec le rand sud-africain dans le cadre de la Common Monetary Area.

PIB
12,2 milliards USD en 2010 (BM) ; 13,1 milliards USD en 2011 (est. EIU)

PIB par habitant
5.330 USD en 2010 (BM)

Taux de croissance
6,6 % en 2010 (FMI) ; 4,8% en 2011 (est. Bank of Namibia)

Taux de chômage

37,6% de la population active en 2010 (BM ; une étude nationale publiée officiellement en 2010 mais controversée l’estime à 51,2% pour 2008)

Taux d’inflation (en moyenne annuelle)
4,5% en 2010 (Bank of Namibia et FMI) ; 5,8 % en 2011 (FMI))

Solde budgétaire
-9,1% du PIB en 2011 (est. EIU) ; -6,9% en 2012 (est. EIU)

Balance commerciale
- 952 millions USD en 2011 (est. EIU)

Exportations (marchandises)
31,7 milliards de dollars namibiens soit 39 % du PIB

Importations (marchandises)
40,65 milliards de dollars namibiens soit 49,8 % du PIB

Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2010 ; Central Bureau of Statistics of Namibia)
primaire 17 % ;
secondaire 23 % ;
tertiaire 60 %

Situation économique

La Namibie, pays ACP classé « à revenu intermédiaire, tranche supérieure » par la Banque Mondiale en raison de son niveau de revenu moyen par habitant (5.330 USD en 2010), souhaiterait bénéficier du même régime que les PMA du fait de la pauvreté de la majorité de la population. Ce statut lui permettrait, en particulier, d’obtenir des prêts concessionnels de la Banque Mondiale.
L’ouverture commerciale de la Namibie reste forte. Les importations de biens représentent plus de 50% du PIB et la redistribution des recettes douanières issues de la SACU (Southern Africa Customs Union) financent en moyenne 40% du budget national. Le moteur de l’économie namibienne reste avant tout le secteur minier (uranium, diamants, cuivre, zinc, manganèse, terres rares) qui représente 41% des recettes d’exportations. La Namibie est le quatrième exportateur mondial en uranium et pourrait se hisser au deuxième rang d’ici quelques années, grâce notamment au développement des futurs sites d’extraction de Trekkopje (AREVA), de Husab, et des mines déjà existantes de Rössing (Rio Tinto) et de Langer Heinrich (Paladin).
L’économie demeure très dépendante de l’Afrique du Sud. 85% des importations en Namibie viennent de ce pays, et le dollar namibien est aligné sur le rand sud-africain. La Namibie est également tributaire des aléas climatiques et des fluctuations du cours mondial de ses ressources naturelles (diamants, uranium, cuivre, produits agricoles, pêche). Les secteurs de l’agriculture et de la pêche pourraient être affectés si la Namibie ne signe pas d’ici 2014 un accord de partenariat économique (APE) avec l’Union Européenne, et perd ainsi le bénéfice des préférences tarifaires accordées à ses produits entrant sur le marché européen.
Après avoir connu une légère récession en 2009 (-0,4%) du fait de la chute de la demande et des cours de la plupart des matières premières, le pays a renoué avec la croissance (+ 6,6 % en 2010, + 3,8% en 2011) bénéficiant notamment du développement de la production de diamants. La politique budgétaire expansionniste suivie depuis devrait conduire le déficit budgétaire à dépasser 10% du PIB namibien pour l’année 2011. Ce niveau, a priori soutenable après plusieurs années d’excédent budgétaire, devrait toutefois causer le doublement de la dette publique du pays qui pourrait atteindre 30 % du PIB en 2015 (contre 15 % en 2010). Un retour progressif à l’équilibre budgétaire à l’horizon 2015 est cependant envisagé par le projet de budget 2012-2013
Les défis sociaux sont considérables . Le niveau élevé de chômage - dont le chiffrage, souvent estimé à environ 50% de la population, fait débat -, a conduit le gouvernement namibien à mettre en oeuvre, durant la période 2011-2014, un programme triennal de soutien à l’emploi (TIPEEG Targeted Intervention Programme for Employment and Economic Growth) visant l’objectif peu réaliste de création de 100.000 emplois, voire près du double, pour un coût de 1,4 milliards d’euros environ. Le pays est confronté à la persistance de profondes inégalités sociales héritées du système d’apartheid (le coefficient de Gini serait néanmoins descendu au-dessous de 0,6, contre 0,7 en 1990, mais il reste l’un des plus élevés au monde)). Ces difficultés sont amplifiées par un fort taux de prévalence du VIH/SIDA (13,1% en 2009 selon ONUSIDA pour la tranche d’âge 15-49 ans).
Pour y remédier, imitant l’exemple d’autres pays d’Afrique australe, le Gouvernement a présenté en octobre 2011 son premier projet de loi créant un dispositif de « discrimination positive », le NEEF (New Equitable Economic Empowerment Framework), jugé relativement peu pénalisant à ce stade pour les investisseurs étrangers, dans l’attente du contenu final de la loi et de ses dispositions précises d’application . La réforme agraire constitue un autre axe majeur de politique sociale compte tenu de la prédominance des fermes commerciales encore tenues par les fermiers « blancs » dans un pays où l’agriculture stricto sensu ne représente pourtant plus que 5% du PIB.

 

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