Politique intérieure        0  563 lectures

Lansana Conté est décédé le 22 décembre 2008 après 24 années à la tête de la Guinée. Dès le lendemain, le capitaine Moussa Dadis Camara et le Conseil National pour la Démocratie et le Développement (CNDD) ont pris le pouvoir. Le chef de la junte s’est engagé alors à lancer une transition devant inclure la tenue d’élections législatives et présidentielle en 2009 auxquelles la junte ne devait pas participer.

Le 28 septembre 2009, l’armée a réprimé dans le sang une manifestation pacifique organisée par les Forces vives dans le stade de Conakry, faisant plus de 150 tués et plus de 1200 blessés. Ce massacre a été unanimement condamné par la communauté internationale. La France a immédiatement suspendu sa coopération militaire et déployé une assistance médicale aux victimes.

Après une tentative d’assassinat par son aide de camp le 3 décembre 2009, Dadis Camara a été évacué et hospitalisé à Rabat. Le 15 janvier 2010, à Ouagadougou, le capitaine Dadis Camara, le général Konaté et le Président Blaise Compaoré ont signé la « Déclaration conjointe de Ouagadougou », définissant les modalités de la transition guinéenne. La nomination d’un nouveau Premier ministre (20 janvier 2010) et la désignation d’un gouvernement d’union nationale (15 février 2010) ont engagé la Guinée sur la voie de la transition. La France a repirs alors ses activités de coopération.

Le premier tour de l’élection présidentielle guinéenne a eu lieu le 27 juin 2010. Le dirigeant de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo, avec 43,69% des voix et celui du RPG, opposant historique, Alpha Condé, avec 18,25% des voix, se sont qualifiés pour le second tour. Celui-ci n’a eu lieu que le 7 novembre 2010. La victoire d’Alpha Condé est proclamée par la Commission électorale nationale indépendante (CENI) le 15 novembre 2010. Après deux jours de violences qui ont contraint le Président de la transition, Sékouba Konaté, à décréter l’Etat d’urgence, la Cour constitutionnelle a proclamé, le 3 décembre 2010, la victoire d’Alpha Condé, avec 52,52% des suffrages.

Dans la nuit du 19 juillet 2011, le Président Condé a fait l’objet d’un attentat manqué à sa résidence par un commando d’une soixantaine de militaires. La justice guinéenne a été saisie.

Le gouvernement a nommé en 2011 des délégations spéciales et chefs de quartiers dans chaque commune, dans l’attente de l’organisation des élections locales.

Après plusieurs reports, et grâce à l’accord politique du 3 juillet 2013 conclu dans le cadre du dialogue politique inter-guinéen, l’organisation des élections législatives, le 28 septembre 2013, ont permis à la Guinée d’achever sa transition démocratique. Les précédentes élections législatives remontaient à juin 2002, à l’époque du régime de Lansana Conté.

Le Rassemblement du peuple de Guinée (RPG) du président Alpha Condé et les partis qui lui sont alliés dans la coalition "Arc-en-ciel" ont obtienu 60 des 114 sièges à l’Assemblée nationale (dont 53 pour le RPG). Le principal parti d’opposition, l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDG) ont obtienu 37 députés, suivi de l’Union des forces républicaines (UFR) avec 10 députés, les autres partis de la coalition de l’opposition se partageant 6 députés (soit 53 pour l’ensemble de l’opposition). Un parti centriste a recueilli un député.

Après avoir contesté les résultats des élections, l’opposition guinéenne, à l’exception d’un député (M. Lansana Kouyaté, président du parti de l’espoir pour le développement national), a accepté de siéger au sein de la nouvelle Assemblée.Claude Kory Kondiano (RPG) en est élu Président.

La Commission électorale nationale indépendante (CENI) a désigné fin 2014 un nouvel opérateur technique pour réviser le fichier électoral. Début 2015, elle a fixé l’élection présidentielle au 11 octobre 2015 et les élections locales au printemps 2016. Les leaders d’opposition Cellou Diallo, Sidya Touré et Lansana Conté, réunis à Paris fin mars 2015, ont fait une déclaration pour exiger la tenue des locales avant la présidentielle, annoncer le retrait de leurs élus de l’Assemblée nationale et appeler à la reprise des manifestations.


Composition du gouvernement
Dernier remaniement le 24 février 2015

Premier Ministre, Chef du gouvernement : Mohamed Saïd Fofana (reconduit le 18 janvier 2014)

Les ministres
Ministre d’Etat chargé des Mines et de la Géologie : M. Kerfalla Yansané
Ministre d’Etat chargé de la Justice, Garde des Sceaux : M. Cheick Sako
Ministre d’Etat chargé des Affaires étrangères et des Guinéens de l’étranger : M. François Lonseny Fall
Ministre d’Etat chargé des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles Technologies de l’Information : M. Oyé Guilavogui
Ministre d’Etat chargé de l’Economie et des Finances : M. Mohamed Diaré
Ministre d’Etat chargé des questions d’investissements et des partenariats publics et privés : M. Ibrahima Kassory Fofana
Ministre d’Etat chargé de l’Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique : M. Bailo Teliwel Diallo
Ministre chargé de la Santé : M. Remy Lamah
Ministre chargé de la Sécurité et de la Protection civile : M. Mahmoud Cissé
Ministre chargé de l’Energie et de l’Hydraulique : M. Taliby Sylla
Ministre chargé de l’Administration du territoire et de la Décentralisation : Général Bouréma Condé
Ministre chargée de l’Agriculture : Mme Jacqueline Sultan
Ministre chargé de l’Enseignement technique, de la Formation professionnelle, de l’Emploi et du Travail, Porte-parole du gouvernement : M. Albert Damantang Camara
Ministre chargé de l’urbanisme et de l’habitat : M. Lounceny Camara
Ministre chargé de la Fonction Publique, de la Réforme de l’Etat et de la Modernisation de l’Administration : M. Sékou Kourouma
Ministre chargée des Sports : Mme Domani Doré
Ministre chargé de la Coopération internationale : M. Koutoub Moustapha Sano
Ministre chargé de la Communication : M. Alhoussein Kaké Makanéra
Ministre chargé du Commerce : M. Marc Yombouno
Ministre chargé de la Pêche et de l’Aquaculture : M. Jean-Albert Camara (nommé le 31 mars 2014)
Ministre chargé des Transports : M. Aliou Diallo
Ministre chargé de l’Enseignement pré-universitaire et de l’Alphabétisation : M. Ibrahima Kourouma
Ministre chargé des Travaux Publics : M. Mohamed Traoré
Ministre chargée de l’Environnement, des Eaux et Forêts : Mme Kadiatou Ndiaye
Ministre chargé de l’Hôtellerie, du Tourisme et de l’Artisanat : M. Moussa Condé (nommé le 31 mars 2014)
Ministre chargé de l’Elevage et des Productions animales : M. Thierno Ousmane Diallo
Ministre chargé du Plan : M. Sékou Traoré
Ministre chargée de l’Industrie, des Petites et Moyennes Entreprises, de la Promotion du secteur privé : M. Boubacar Barry
Ministre chargé de la Culture et du Patrimoine historique : M. Amirou Conté
Ministre chargée de l’Action sociale, de la Promotion féminine et de l’Enfance : Mme Camara Sanaba Kaba
Ministre chargé des Droits de l’Homme et des Libertés publiques : M. Kalifa Gassama Diaby
Ministre chargé de la Jeunesse et de l’Emploi jeune : M. Moustapha Naïté
Ministre Délégué à la Défense nationale : M. Abdoul Kabélé Camara
Ministre Délégué au Budget : M. Ansoumane Condé
Ministre Délégué aux Guinéens de l’Etranger : M. Sanoussi Bantama Sow

Mise à jour : 15.05.15

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