1) Données générales
La culture de l'Iran s'est manifestée sous
diverses facettes au cours de l'histoire de l'Iran, facettes qui sont présentées
dans cet article. Les éléments principaux de la culture iranienne sont ; la
langue persane et la mythologie iranienne, tirée du Zoroastrisme et du Culte de
Mithra, l'Islam sous sa forme chiite principalement, ainsi que tout l'art, la
poésie et la littérature persane, kurde, azérie...
Art perse
L'art iranien a connu de nombreuses évolutions.
L'esthétique unique en Perse est évidente depuis les reliefs Achéménides de
Persépolis aux mosaïques de Bishapour. La période islamique a considérablement
modifié les styles et les pratiques artistiques, chaque dynastie ayant un point
d'attention particulier. L'ère Qajare fut la dernière étape de l'art persan
classique, avant que le modernisme ne soit introduit en Iran et se fonde dans
les éléments des écoles esthétiques traditionnelles.
Langue perse et littérature
La langue iranienne a été utilisée de manière
continue depuis 2500 ans. Elle fait partie du sous groupe des langues
iraniennes.
La littérature persane a inspiré Goethe, Ralph Waldo Emerson et de nombreux
autres. La langue iranienne est souvent considérée comme un moyen
particulièrement efficace pour écrire de la poésie.
Musique iranienne
La musique en Perse remonte aux jours de Barbod à la cour
royale sassanide. La musique persane est celle dans laquelle de nombreuses
cultures musicales (e.g. Flamenco) puisent leurs racines lointaines.
Architecture
iranienne
L'architecture iranienne bénéficie
d'un héritage particulièrement ancien parmi les arts iraniens. Elle utilise
abondamment la géométrie symbolique, usant de formes pures telles que le cercle
et le carré. Les plans sont souvent fondés sur des rendus symétriques, dont les
cours rectangulaires et les halls sont caractérisés.
L'architecture islamique iranienne reprend des idées de ses prédécesseurs, et
fait intervenir des formes géométriques, répétitives, ainsi que des surfaces
richement ornées de céramiques, de stuc sculpté et de briques, formant des
motifs décoratifs, calligraphiques, une iconographie florale, et parfois des
formes animées.
La chute de l'Empire persan face à l'invasion des forces islamiques a conduit à
la création de bâtiments religieux remarquables en Iran. Des arts comme la
calligraphie, le travail du stuc, le travail des miroirs et de la mosaïque ont
été fortement intégrés à l'architecture en Iran pendant cette nouvelle époque.
Des fouilles archéologiques ont permis de découvrir des éléments qui démontrent
les impacts de l'architecture Sassanide sur l'architecture du monde islamique.
Les types majeurs de bâtiments sont la mosquée et le palais.
De nombreux experts pensent que la période de l'architecture Perse du XVe au
XVIIe siècle est la plus brillante de l'ère islamique. Plusieurs structures
comme des mosquées, des mausolées, des bazars, des ponts et différents palais
ont survécu de cette période. Dans l'architecture persane, les chambres
semi-circulaires ou de forme ovale présentaient un grand intérêt, conduisant les
architectes Safavides à montrer leur extraordinaire habileté en construisant des
dômes aux dimensions massives.
Les dômes peuvent être vus fréquemment dans les structures des bazars et des
mosquées, particulièrement pendant la période Safavide à Esfahan. Les dômes
iraniens se distinguent par leur hauteur, la proportion des éléments, la beauté
de la forme et la rondeur du dôme proprement dit. Les surfaces extérieures des
dômes sont généralement recouvertes de céramiques, créant ainsi des surfaces
chatoyantes.
D'après le Dr. D. Huff, un archéologue allemand, le dôme est l'élément dominant
de l'architecture iranienne. Le Professeur Arthur U. Pope, qui mena des études
poussées dans les bâtiments persans anciens et islamiques disant ;"L'art suprême
de l'Iran, au sens propre du terme, a toujours été l'architecture. La suprématie
de l'architecture s'applique à la fois aux périodes préismaique et islamique."
Quand les monuments majeurs de l'architecture islamique persane sont examinés,
ils révèlent des relations géométriques complexes, une hiérarchie étudiée de la
forme et des ornements et une signification symbolique très profonde.
Musique iranienne
La musique en Perse remonte aux jours de Barbod à
la cour royale sassanide. La musique persane est celle dans laquelle de
nombreuses cultures musicales (e.g. Flamenco) puisent leurs racines lointaines.
Tapis persan
Le tapis persan est
un élément essentiel et une des manifestations les plus distinguées de la
culture et de l'art persans, dont les origines remontent à l'âge du bronze.
Le luxe auquel est associé le tapis persan fournit un contraste saisissant avec
ses débuts modestes parmi les tribus nomades de Perse. Le tapis était alors
l'article nécessaire contre les hivers rudes. Depuis, il est devenu un mode
d'expression artistique par la liberté qu'autorise notamment le choix des
couleurs vives et des motifs employés. Les secrets de fabrication sont transmis
de génération en génération. Les artisans utilisaient les insectes, les plantes,
les racines, les écorces et d'autres matières comme source d’inspiration.
À partir du XVIe siècle, la fabrication des tapis s'est développée jusqu'à
devenir un art à part entière.
Cuisine iranienne
Des mets variés et raffinés
Dans la cuisine iranienne, le riz blanc safrané accompagne presque tous les
plats. On vous proposera le plus souvent des brochettes grillées au feu de bois
; Joujé (coquelet mariné dans jus de citron, safrané, à l'huile d'olive) ou
Chélo (veau ou agneau) kebab.
La cuisine iranienne traditionnelle offre une grande variété de sauces parfumées
aux herbes, au jus de grenade, au citron vert séché, cannelle, curcuma,
sarriette, angélique, menthe fraîche, estragon, safran. Par exemples le
khoresht-e-fesenjoun (au jus de grenade et aux noix pilées), le ghormé-sabzi (au
citron et fines herbes), le khoresht-e-Karafsse (au céleri). Il existe une
centaine de variétés de "khoresht" (sauce) et de "abgoushte" (ragoût). Si vous
en avez l'occasion, goûtez aux "dolmé" (légumes farcis) ou aux "kotlets" (viande
hachée avec des herbes et des épices). Ce n'est pas seulement le goût mais aussi
l'odorat qui est comblé de parfums subtils et d'arômes. Les gourmands sont au
paradis ; pâtisseries à la fleur d'oranger, au miel, aux amandes et à l'eau de
rose...
Une cuisine équilibrée et saine
Si la cuisine iranienne est excellente, elle est aussi naturellement saine, avec
de nombreux produits frais et une quantité réduite de viande rouge et de
graisse. L’alimentation des Iraniens se compose essentiellement de riz, de pain,
de légumes, de fruits frais et de plantes aromatiques. La viande, généralement
hachée ou coupée finement, permet de relever les saveurs mais forme rarement
l’ingrédient principal (sauf dans les kabâbs). On trouve fréquemment de l’agneau
ou du mouton, ainsi que du veau et du bœuf de temps à autre, mais jamais du porc
bien-sûr. Le poulet est souvent servi rôti, en entier ou par moitié. Dans les
régions rurales, on mange également de la viande de chèvre, de chameau et de
buffle. Le poisson se fait rare partout, même parfois sur la côte persique ou
caspienne. De nombreuses plantes aromatiques et épices, notamment le curcuma, le
safran, la muscade et la cardamome, agrémentent la cuisine iranienne. On ajoute
en outre fréquemment aux plats des noix et des fruits, frais ou secs, afin de
créer ce mélange sucré-salé si typique.
Riz
Le riz constitue souvent la base de la nourriture. Le riz des plaines
pluvieuses de la province de Mâzandarân est considéré comme l’un des meilleurs
au monde. Le chelo, riz à l’eau ou étuvé, compose l’essentiel des plats, tels
que le chelo morgh (riz de poulet). Cuisiné avec d’autres ingrédients, noix et
épices par exemple, il devient polo.
Kabâbs
Le kabâb demeure le plat principal proposé dans tous les restaurants du pays. Le
chelo kabâb classique désigne une fine tranche de viande, parfois hachée, servie
avec du riz ou avec du pain et des tomates grillées. Le kabâb-e makhsus (kebab
spécial) comprend une tranche de viande d’agneau plus épaisse et de meilleure
qualité, tandis que le kabâb-e barg, plus fin, est de qualité variable. Le plus
courant et le moins cher, le kabâb-e kubide (kebab moulu) se
compose de viande hachée. Les kebabs, généralement parsemés de somâq (sumac),
sont présentés avec de l’oignon cru, du beurre et du yoghourt à mélanger avec le
riz. Les kebabs de poulet mariné, juje kabâb, se mangent de la même façon que
les autres. Ils sont généralement plus chers et de qualité variable. Goûtez
aussi le fille kabâb, composé de filets d’agneau, il est toujours délicieux. On
fait griller les kebabs quelques minutes sur du charbon de bois.
Khorechts
Le terme générique khorecht s’applique à tous les ragoûts de viande épais, avec
légumes et noix, servis avec du riz. Le fesenjân, ragoût de viande cuit avec du
jus de grenade et des noix, représente l’un des plats les plus savoureux de la
cuisine iranienne. Parmi les innombrables autres khorecht mentionnons le
khorecht mâst (au yoghourt), le khorecht bâdemjân (à l’aubergine), le khorecht
beh (aux coings) et le khorecht rivâs (à la rhubarbe), le qormeh-ye sabzi se
compose d’agneau, d’épinards et de citrons séchés. Cette combinaison
caractéristique de fruits et de viande donne aux plats une saveur aigre-douce
qui est à l’origine de quelques-unes des créations les plus intéressantes et les
plus heureuses de la cuisine iranienne.
Pains
Le pain, appelé généralement nun (nân) est un autre élément essentiel de la
cuisine iranienne. D’énormes quantités en sont consommées chaque jour et vers
midi il est fréquent de voir les hommes sortir des boulangeries les bras chargés
de pains longs et plats. Il existe plusieurs variétés de pain de formes et de
tailles diverses, dont le nân-e lavâch, souvent servi au petit-déjeuner et qui
est très mince, le barbari, salé, croustillant et recouverts de fins
croisillons, le sangak, un pain ovale plus épais avec son aspect particulier au
lit de pierres sur lesquelles il cuit et le tâftun, un pain ovale de 1 cm
d’épaisseur environ, à la surface striée.
Le Dessert
Les pâtisseries et autres douceurs traditionnelles, dont les Iraniens sont
extrêmement friands, sont parfumées à l’eau de rose, au safran, aux amandes ou
au miel. Certaines villes sont réputées pour leurs douceurs ; ainsi Isfahân est
connue pour son “gaz”, une sorte de nougat à l’eau de rose et aux pistaches, Qom
pour son “sohân”, une galette de sucre et de safran et Yazd pour son “pachmak”,
une sorte de barbe à papa très parfumée. Les glaces à l’eau de rose (bastani
gol-e sorkh), au safran (bastani zafrâni) et pâludeh sont excellents et peuvent
être dégustées dans les maisons de thé (tchâikhâneh).
Thé
Le thé, tchây, servi noir et chaud dans un petit verre, constitue la boisson
nationale. Le plateau de thé comporte toujours un bol de sucre en morceaux
(ghand). La coutume veut qu’on trempe le morceau de sucre dans le thé, avant de
le placer sur les dents de devant pour boire.
Végétarisme en Iran
Le concept de végétarisme n'est pas commun en Iran, bien qu’il existe de
nombreux plats végétariens et qu’il y ait un intérêt croissant sur ce sujet
depuis les années 1960, particulièrement parmi les jeunes. Les plats végétariens
les plus populaires sont ; Kashk-e baademjan, Mirza ghasemi, Kookoo-e baademjan,
Kookoo-e gol-e kalam, Kookoo-e sabzi, Borani esfenaaj.
Sports persans
Le jeu de polo est originaire d'Iran. Les tribus iraniennes le jouaient aux
temps anciens, et on pouvait assister à des parties jusqu'à la révolution
islamique de 1979, moment où le jeu fut associé à la monarchie. Le polo est
toujours joué en Iran, mais seulement dans les régions rurales et de manière
discrète.
Miniatures
Les thèmes de la miniature persane sont pour la plupart liés à la mythologie
persane et à la poésie. Les artistes occidentaux ont découvert la miniature
persane au début du XXe siècle. Les miniatures persanes utilisent de la
géométrie pure et une palette de couleurs vives.
Il est difficile de tracer les origines de l’art de la miniature persane, qui a
atteint son sommet pendant les périodes Mongoles et Timourides
(XIIe ‑ XVIe siècles). Les dirigeants mongols de l’Iran ont répandu le culte de
la peinture chinoise et l’ont amené avec eux, comme un certain nombre d’artisans
chinois. Le papier lui-même, est arrivé en Perse depuis la Chine en 753.
L’influence chinoise est donc très grande sur cet art.
La fonction la plus importante de la miniature était l’illustration. Elle
donnait une image à un texte littéraire, le rendant plus agréable et facile à
comprendre. La richesse poétique iranienne a permis l’émergence de nombreuses
écoles importantes de la miniature, chacune possédant son style unique, et
créant ainsi une grande diversité de peintures. C’est à travers ces écoles que
la peinture miniature a atteint son apogée, à la fois en Iran et en Asie
centrale. Les trois écoles ayant eu le plus d’influence sur la miniature étaient
situées à Shiraz, Tabriz et Herat (actuel Afghanistan).
Illustration du Jardin de la Rose du Pieux de Djami, daté de 1553.
Un des peintres les plus connus et ayant
eu le plus d’influence dans l’école d’Herat était Kamaleddin Behzad. Les œuvres
de Behzad ont influencé le développement ultérieur de l’art de la miniature.
Le thème des miniatures est devenu plus limité au fur et à mesure que le temps
passa. Au XVIIe siècle, les thèmes portaient principalement sur des scènes
d’amour, des portraits et même des copies d’images européennes. Au XVIIIe siècle
apparut un nouveau genre faisant apparaître des fleurs et des oiseaux.
Héritage culturel de la Perse antique
Comme le tapis persan qui montre des couleurs
nombreuses et des formes disposées de manière chaude et créative, la culture
perse est le ciment qui maintient ensemble les peuples d'Asie centrale et
occidentale. Le célèbre iranologue Richard Nelson Frye a dit «
J'ai mis l'accent de nombreuses fois sur le fait que les peuples actuels
d'Asie centrale, qu'ils parlent une langue iranienne ou turque, ont une culture,
une religion, un ensemble de valeurs sociales et de traditions que seul une
langue sépare.»
La culture de la Perse s'est donc développée sur plusieurs milliers d'années.
Mais, historiquement, les peuples de la République islamique d'Iran, du
Tadjikistan, de l'Ouzbékistan, du Turkménistan, de l'Afghanistan, d'Azerbaïdjan
et du Kirghizstan ont la même origine, et sont reliés les uns aux autres en tant
que partie du vaste ensemble appelé monde iranien. L'Arménie, la Géorgie et le
Dagestan ont aussi été dans la sphère d'influence de la culture perse, et cela
se voit en observant les ruines, vestiges et les œuvres littéraires de cette
région2.
En particulier, l'Iran, l'Afghanistan et le Tadjikistan sont les pays qui ont
réussi à conserver le plus leur identité persane, alors que les autres
mentionnés montrent toujours des traces considérables de leur passé iranien.
2) Religion
L’islam chiite duodécimain
est la religion officielle d’Iran à laquelle 95 % de la population appartient,
et 4 % appartiennent à la branche sunnite. Les minorités non musulmanes incluent
1% dont
des zoroastriens, des juifs, des
bahá'ís, des hindouistes et des chrétiens.
L’Iran a sur son territoire deux sites saints du chiisme ; Mashhad, où est
enterré l’imam Reza (que la Paix soit sur lui) et Qom, où est enterrée Hazrat
Ma’sumeh (SA), sœur de l’imam Reza (SA). Qom est de plus un des centres
théologiques chiites les plus influents du monde, rivalisant avec Nadjaf en
Iraq. Qom compte de nombreux séminaires chiites, comme le Howzeh ye Elmiyeh Qom
et est aussi le siège de nombreuses associations cléricales.
3)
Médias
Les médias existent depuis l’apparition
du premier journal papier en 1835. Ils regroupent aujourd’hui plusieurs agences
de presse officielles (dont l'Agence de presse de la République islamique ou
IRNA), de très nombreux journaux et magazines, des chaînes de télévision
officielles et libres (émettant depuis l’étranger), des stations de radio.
L’explosion du phénomène des blogs s’observe aussi dans le pays, dans la mesure
où ce média permet de s’exprimer librement et anonymement.
La constitution de l’Iran accorde la liberté de la presse aussi longtemps que
sont respectés les principes islamiques. On exige de chaque publicateur de
journal ou magazine d’avoir une licence de publication valide. Toute publication
perçue comme anti-islamique ne se voit pas attribuer cette licence.
C’est le guide de la révolution qui nomme les directeurs des chaînes de
télévision et des radios nationales. Des chaînes de télévision et des stations
de radio existent à Téhéran et dans la plupart des grandes villes provinciales.
Les chaînes de l’Azerbaïdjan iranien et du Kurdistan iranien sont autorisées à
émettre des programmes en azéri et en kurde.
4) Centres académiques
L’histoire des sciences en Iran remonte à l’Antiquité, avec des exemples comme
l’académie de Gundishapur, premier hôpital d’enseignement connu. Suivant la
conquête islamique de la Perse, le savoir de la Grèce antique, de l’Inde et
d’Alexandrie a été traduit en arabe par des scientifiques d’origine perse et
arabe, créant ainsi un des plus grands trésor scientifique du Moyen Âge. Des
scientifiques iraniens très importants ont, lors de la période islamique, posé
les bases de nombreuses disciplines ; algèbre et mathématiques avec
al-Khuwarizmi, Nasir ad-Din at-Tusi ou Ghiasseddin Jamshidi Kashani ; médecine
avec Avicenne ou Abu Bakr Mohammad Ibn Zakariya al-Razi (dit Rhazes) ; chimie et
physique avec Jabir Ibn Hayyan ou Alhazen, astronomie avec Al-Biruni ou Omar
Khayyam.
Les sciences appliquées et les sciences fondamentales sont assez développées en
Iran. Les physiciens et les chimistes sont régulièrement publiés dans des revues
à fort facteur d’impact. Malgré les limites posées par les fonds, les
installations et les collaborations internationales, les scientifiques iraniens
ont été très productifs dans des domaines tels que la pharmacologie, la chimie
pharmaceutique, et la chimie organique et analytique. Des scientifiques iraniens
ont aidé à construire le Solénodïde compact Muon, un détecteur destiné au Large
Hadron Collider du CERN, mis en opération en 2007. Des installations de RMN, de
microcalorimétrie, de dichroïsme circulaire ou d’autres permettant d’étudier les
protéines existent en Iran depuis des décennies. La recherche sur la réparation
de Tissu biologique émerge à peine dans les départements de biophysique.
L’Iran est le bon exemple d’un pays qui a fait des avancées considérables en se
concentrant sur l’éducation et la formation. Malgré les sanctions subies pendant
les décennies passées, les scientifiques iraniens ont tout de même produit des
recherches de très bonne qualité. Leur taux de publication dans les journaux
internationaux a quadruplé durant la décennie passée. Bien que ce taux de
publication soit toujours très bas par rapport aux pays développés, cela place
l’Iran à la première place parmi les pays islamiques. L’Iran a multiplié par dix
ses publications entre 1996 et 2004 et a été classé premier en termes de taux de
croissance, suivi par la Chine.
Organisations scientifiques principales en Iran
Ministère iranien de la Science, de la recherche et de la technologie
Association iranienne de physique médicale
Organisation de la recherche iranienne pour la science et la technologie
Réseau Science Iran
Institut Pasteur en Iran
Centre d'études en Biotechnologie
Institut iranien de philosophie
Institut national iranien de recherche sur l'énergie
Centre national de recherches pour la biotechnologie et l'ingénierie génétique
Académie des sciences iranienne
Académie des sciences médicales iranienne
Parcs de science en province
Province du Khorasan
Province d'Azerbaïdjan oriental
Province de Semnan
Province de Gilan
Province de Yazd
Province de Markazi
Province d'Isfahan
Autres
(en) Iranian Science; Iran's Scientists Cautiously Reach Out to the World
(en) Iranian Science; An Islamic Science Revolution?
(en) Iranian Science; Iranian Women Hear the Call of Science
(en) Iranian neuroscience; The brains trust of Tehran
5) Tourisme
Voyager en Iran, au delà de la fascination pour
les sites historiques et la beauté des paysages, c’est aussi découvrir le mode
de vie des Iraniens, un peuple attaché à ses traditions mais également épris de
modernité.
L'Iran, ses merveilles d'architecture, ses souvenirs, ses fastes, son avenir...
L’Iran, au carrefour entre l'Europe méditerranéenne et l'Asie, nous offre un
merveilleux héritage archéologique et culturel. Son histoire très ancienne est
marquée par de nombreuses migrations, par l'installation de puissantes
civilisations et a connu le premier grand empire mondial sous Cyrus. Convoitée,
bien sûr, l’Iran sera envahi par les Grecs d'Alexandre, les Arabes, les Mongols
et les Turcs. Ils y laisseront une architecture et de véritables trésors de
beauté et de raffinement. Plus tard, son histoire sera liée au commerce de la
soie, ce qui lui permettra de créer de nouvelles philosophies et surtout de les
"exporter", mais aussi de développer de grandes richesses qui ornent aujourd’hui
nos palais et font le raffinement de nos tables.
L'Iran est resté, malgré les derniers mouvements de son histoire, un pays
orienté vers les échanges avec le monde extérieur, grâce à sa puissante économie
pétrolifère. Vous y découvrirez ses villes superbes, ses mosquées aux formes
"envoûtantes", ses marchés et ses villages habités par des communautés dont
l’origine remonte souvent aux civilisations antiques.
Ainsi l’Iran reste la destination culturelle par excellence, mais ce pays est
également un lieu de rencontre, propice au dépaysement et à la découverte. Nous
souhaitons que ce guide vous permette d’en appréhender quelques facettes.
Visitez des villes anciennes, des citadelles, des caravansérails, des villages
fortifiés, des palais, des ponts ouvragés, des jardins au parfum de jasmin
bercés par le murmure des fontaines...
Mashhad
Mechhed ou Mashhad (en persan ; مشهد) (mæʃˈhæd) est la deuxième plus grande
ville d'Iran et une des villes les plus saintes du chiisme. Elle attire vingt
millions de pèlerins chaque année. Située au nord-est de l'Iran, capitale de la
province du Khorasan-e-razavi située à plus de 900 km à l'est de Téhéran. Elle
est surnommée la ville aux mille visages.
Mashhad signifie « lieu de martyr », d'après la mort par empoisonnement, en 818,
du huitième imam des chiites duodécimains l'imam `Alî ar-Ridâ (Sa) par le calife
abbasside Al-Ma'mûn.
Bam
Cette forteresse de 200.000 m2, édifiée il y a 2000 ans, était habitée jusqu'au
début de la période Qajar. Détruite par un tremblement de terre, le 26 décembre
2003, elle comprenait 28 tours de guet, un dédale de ruelles, des mosquées, des
écoles, un bazar et des caravansérails. Cet ensemble semble toujours guetter les
envahisseurs Mongols, comme il est relaté dans le très beau roman «Le désert des
Tartares».
Bisotoun
C'est une petite montagne à 30 km au nord-est de Kermanshah sur laquelle ont été
gravés les bas-reliefs les plus célèbres de l'époque Achéménide. Ces bas-reliefs
gravés à une hauteur de 60 mètres sur ordre de Darius Ier en 520 avant J.C.,
sont entourés d'inscriptions cunéiformes, en trois langues (élamite,
néobabylonien et vieux perse) qui racontent les récits des conquêtes de Darius
Ier et son arrivée au pouvoir.
Chagazanbil
Situées à 45 km de Suse, cette ziggourat élamite est la mieux conservée et la
plus grande de la région mésopotamienne. Au XIIIème siècle avant J.C., le roi
d'Anshân et Suse, Untash-Napirisha fonda une ville qui devint la capitale
religieuse de l'Elam et qu'il nomma Dur Untash. Le temple, dédié au dieu
sumérien Inshushinak, constituait le centre de cette cité religieuse et formait
une vaste cour carrée de 105 mètres de côté et 8 mètres de haut avant d'être
transformé en ziggourat. Ce temple est une construction en forme de tour à
degrés sur le plan carré. Aucune ziggourat de Mésopotamie aussi bien conservée
n’a été répertoriée et ne présente autant d’intérêt. Elle surgit subitement à un
détour de piste et éblouit plus qu’un palais intact. Le dégagement du site, fait
apparaître à proximité de la ziggourat, les ruines de la ville élamite de Dar
Untash, qui comptait onze temples, chacun vénèrant un dieu, ainsi qu’une cité
royale protégée par trois enceintes concentriques.
ISPAHAN
La place de l’Imam ou la place Royale
À Ispahan, la place royale est aussi connue sous le nom de l'Image du Monde
(Naghsh-e-Jahan) avec ses monuments, la mosquée Royale, le Palais d'Ali Qapu et
la mosquée de Cheikh Lotfollah, entièrement recouverte de mosaïques. Elle est un
exemple prodigieux de l'architecture et de l'art islamique.
La place de l’Imam
Persépolis (Thakht-e-Jamshid)
Située sur la route de Shiraz-Ispahan, ses palais rappellent la grandeur de
l'empire Perse. La capitale des Achéménides fut perpétuellement agrandie par de
nombreux palais à colonnades, des escaliers, des sculptures et des bas-reliefs
pendant 150 ans, comme si chaque souverain voulait apporter une marque nouvelle
à la capitale pour marquer son pouvoir aux yeux des peuples vaincus et des
vassaux.
Persépolis
Pasargades
(130 km de Shiraz) c'est la première capitale de l'empire Achéménide du
roi Cyrus le Grand (559-530), puis de son successeur Cambyse. Selon la tradition
c'est dans ce lieu que l'armée du dernier roi Mède, Astyage, a été vaincue. Le
tombeau de Cyrus le Grand, connu dans la région sous le nom de tombeau de la
mère de Salomon, est situé à l'écart des palais. La légende raconte qu'il a été
restauré sur ordre d'Alexandre le Grand.
Qarakelissa
Une église en pierre sombre y fut construite en 1329 et restaurée en 1605-85. En
1811-20, une église fut construite à ses côtés. En pierre blanche-jaune, elle
est décorée de bas-reliefs représentant des figures religieuses, des scènes du
Livre des rois. L’ensemble est entouré par une enceinte.
Solatanieh, (ville des Sultans)
Autrefois capitale des mongols Ilkhân, détruite par Tamerlan, elle conserve le
mausolée du sultan Uljaitu (1304-1317), unique vestige de l'ancienne ville
mongole. Le mausolée est un édifice octogonal en brique, décoré d'inscriptions,
de carreaux de faïence et d'un mirhab en stuc, et surmontée d'une majestueuse
coupole bleue, d'une hauteur de 48 mètres et de 25 mètres de diamètre, l'un des
plus grands dômes du monde.
Takht e Soleiman, le tombeau de Salomon
Sur la route de Miyandoab-Bijar, le site occupe l’emplacement de l’ancien Shiz,
un centre zoroastrien très important ; les murailles et les vestiges de 38 tours
sont situés autour d’un lac creusé dans le cratère d’un ancien volcan.
Le Patrimoine naturel
Sources d’eau limpide, jardins de grenadiers, de pistachiers, allées de
peupliers, nuits étoilées, rochers, montagnes, monts et plaines interminables,
volcans éteints recouverts de neiges, chaînes de l’Alborz, rives de la mer
Caspienne….
Alamut
Les vestiges de la citadelle d'Alamut dévoilent les secrets de Hassan Sabah, le
chef de la secte des assassins qui a vécu au XIème siècle sous les Seldjoukides.
Ils étaient en réalité des ismaéliens ou chiites septimains, une secte issue de
la scission au sein de la communauté chiite à la mort du sixième Imam.
Alborz
Le Mont Damavand, d'une altitude de 5700 mètres est le point culminant de cette
chaîne montagneuse. Au nord de Téhéran, il existe plusieurs stations de ski
(Dizin, Shemshak) qui sont idéales pour les vacances d'hiver des téhéranis (les
habitants de Téhéran).
Rives de la mer Caspienne
Une merveilleuse route de montagne offre des paysages verdoyants exceptionnels
qui contrastent avec le reste du pays pratiquement désertique. Cette région est
riche en rizières et champs de thé. Anzali est le port principal du Nord, la
capitale du caviar iranien à cinquante kilomètres de Rasht, le chef lieu de la
province de Guilan. Elle possède une des plus belles lagunes du monde qui est le
lieu d'hivernage préféré de tous les oiseaux migrateurs de l'ancienne URSS.
Margoun
Sur la route de Shiraz, vers Boroujen, à travers le Zagros, la piste permet de
découvrir une très belle région aux villages de montagne construits en pierre,
en bois et en terre, dans le pays des nomades Bakhtiaris. Vous arriverez à un
parc naturel protégé où vous pourrez admirer les cascades de Margoun. Le ciel de
Boroujen est idéalement étoilé, l'altitude est de 2200 mètres.