Monnaie
Metical
PIB
9 586 185 528$ (Banque Mondiale 2010)
PIB annuel par habitant
440$ (Banque Mondiale 2010)
Taux de croissance
7,2% (2011 EIU)
Taux d’inflation
+ 5,5 % (2011 EUI)
Balance commerciale
- 1380 M$ (2011 EUI)
Principaux clients
Pays-Bas, Afrique du sud, Zimbabwe, Suisse, Portugal
Principaux fournisseurs
Afrique du sud, Pays-Bas, Portugal
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB
agriculture et pêche 28%
industrie 30%
services 42%
Situation économique
Grâce à l’aide des bailleurs, le Mozambique est parvenu, depuis la fin de la
guerre civile, à une stabilité macro-économique (+ 7% du PIB en moyenne depuis
10 ans), une inflation relativement maîtrisée et à un endettement extérieur
supportable grâce aux nouvelles annulations de dettes en 2005 (G8, FMI) et 2006
(Japon). Cette croissance est toutefois fragile car elle repose essentiellement
sur de très grands projets qui drainent la plus grande partie des
investissements (mines et énergie).
Depuis plusieurs années, le Mozambique se classe 3ème destination des
investissements directs étrangers (IDE) en Afrique Australe, derrière l’Angola
et l’Afrique du Sud concentrés sur la province de Maputo (70%) et la zone
portuaire de Beira. L’Afrique du Sud est le 1er investisseur
Ses atouts économiques sont nombreux mais encore sous-exploités énergie (gaz,
hydroélectricité, pétrole en off-shore prospection en cours), mines (charbon,
titane, or, pierres précieuses), agriculture, sylviculture, pêche, tourisme. Sa
situation géographique lui confère une place privilégiée (notion de « corridors
») dans le domaine des transports et de la fourniture d’énergie par rapport aux
pays enclavés voisins (Malawi, Swaziland, Zambie, Zimbabwe).
L’aluminium (Mozal), l’électricité (barrages) et le gaz représentent les trois
quart des ventes du pays. Le développement récents des mines de charbon (Moatize)
pourrait faire de ce dernier le premier produit d’exportation en 2012.
L’agriculture reste un secteur important de l’économie (84% de la population
active, 28% du PIB -coton, sucre, céréales, thé, café, coprah, noix de cajou)
mais sa croissance est faible. Seulement 12% des terres arables sont utilisées
pour l’agriculture vivrière. Le développement de la production agricole est une
des priorités du gouvernement afin d’atteindre l’autosuffisance alimentaire.
En revanche le secteur de la construction et celui des transports et des
télécommunications enregistrent un fort développement. Le potentiel touristique
est important et progresse chaque année (+ 46% sur les trois dernières années)
mais reste encore peu exploité.
Le développement économique est géographiquement déséquilibré (axé sur le
corridor de Maputo reliant la capitale à Johannesburg et sur la zone portuaire
de Beira). Pour compenser le déclin prévisible de l’aide internationale à moyen,
voire long terme, le Mozambique doit favoriser le développement du secteur privé
formel, et continuer à attirer les capitaux étrangers privés
La dernière mission du FMI d’examen de l’Instrument de Soutien à la Politique
Economique (ISPE), renouvelé en juin 2010 pour une durée de 3 ans, a porté une
appréciation très positive sur le Mozambique. Le FMI reconnaît en particulier
les efforts réalisés par le gouvernement pour maintenir des politiques monétaire
et budgétaire rigoureuses.
Sur le moyen terme, le défi du gouvernement sera de maintenir cette croissance
des recettes internes, dans un contexte de réduction en valeur relative des
apports extérieurs, tout en conservant un niveau satisfaisant de dépenses
sociales et d’infrastructures. Certains partenaires au développement comme les
Pays-Bas, estimant que les progrès en matière de gouvernance et de lutte contre
la pauvreté sont insuffisants, ont par ailleurs annoncé une réduction de leur
contribution à l’Aide Budgétaire Globale (ABG) à partir de 2012, alors que le
système des tranches variables, déjà employé en 2011, se généralise.
Les défis du Mozambique pour les prochaines années demeurent la nécessaire
augmentation des ressources internes, notamment dans la perspective d’un
rééquilibrage avec l’aide extérieure, et la meilleure utilisation de ces
ressources pour réorienter au mieux sa politique de développement.