Monnaie
dirham (MAD) 1 euro = ± 11 MAD
PIB (2010)
769 Mds MAD (soit 68,1 Md€)
PIB par habitant (2010)
2900 USD/ hab (soit 2030 €/ hab)
Taux de croissance (2010)
3,3%
Taux de chômage (au sens du BIT) (2010)
9,1%
Taux d’inflation (2010)
1 %
Solde budgétaire(2010)
- 4,2% du PIB
Balance commerciale(2010)
- 20 % du PIB
Principaux clients
France (21,5%), Espagne (16,6%), Inde (6,0%), Italie
(4,3%), Royaume-Uni (3,6%).
Principaux fournisseurs
France (15,3%), Espagne (11,8%), Chine (8,4%),
Etats-Unis (6,9%), Italie (6,5%).
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB
agriculture
14,5 %
industrie
25,5 %
services
49 %
Situation économique
Le Maroc a renoué avec la croissance depuis 2000, mais celle-ci reste
insuffisante pour faire face au défi démographique et fragile car corrélée aux
résultats du secteur agricole (qui contribue pour 11 à 18% au PIB selon les
années). L’activité non agricole a joué depuis le début de la décennie un rôle
stabilisateur dans l’ensemble, avec un taux de croissance annuel oscillant entre
2,6 et 6,5%. Celui-ci a été notamment tiré, jusqu’à la crise économique mondiale
qui s’est ouverte en 2008, par la bonne santé du BTP, du secteur industriel et
du secteur tertiaire, télécommunications et tourisme en particulier.
Les résultats économiques récents montrent toutefois que ce rééquilibrage entre
secteurs d’activité reste fragile. Le ralentissement de l’activité qui s’est
fait sentir en effet à partir de 2009 était dû à la contraction des secteurs
secondaire (textile, cuir, automobile) et tertiaire (-6,3% pour le tourisme,
-8,1% pour les transferts de l’étranger) mais a été limité par les excellents
résultats agricoles, permettant une croissance du PIB de 4,9% en 2009 malgré la
crise économique. En revanche, la croissance du PIB n’a été que de 3,3% en 2010,
un rythme insuffisant pour faire face au défi démographique. En 2011, les
revenus du tourisme, qui représentent 6,5% du PIB en moyenne, pourraient être
affectés par la situation politique régionale.
Le taux de chômage, qui est passé sous la barre des 10% en 2006, a continué à
décroître pour atteindre 9,1% en 2009 et 2010, avec toutefois la persistance de
niveaux alarmants chez les jeunes urbains et les diplômés (respectivement 32% et
20 % de chômage). L’inflation a été maîtrisée, passant d’environ 10% au début
des années 1990 à 1% dix ans plus tard. On a certes enregistré une accélération
de l’inflation entre 2006 et 2008,
3,3% en 2006, 3,9% en 2008, sous l’effet
combiné de facteurs intérieurs (réévaluation de la TVA, hausse de la
consommation) et extérieurs (augmentation des prix des denrées alimentaires, des
carburants, etc.). Mais cette tendance s’inverse en 2009 et 2010, où le taux ne
dépasse pas 1%.
Les autorités marocaines conduisent une politique du dirham fort afin de
maîtriser l’inflation. Le dirham est indexé sur un panier de devises où
prédomine l’euro (à 80%).
Sur le plan des équilibres financiers, le déficit commercial est structurel. Il
s’est aggravé en 2008, atteignant - 24,3% du PIB, pour se stabiliser autour de -
20%, en 2009 et 2010, la forte progression des exportations (phosphates
notamment) étant absorbée en 2010 par le retour à la hausse des hydrocarbures.
La balance courante, restée excédentaire grâce à la hausse continue des
transferts financiers des Marocains résidents à l’étranger et des recettes
touristiques depuis 2000, affiche un solde négatif en 2010 (- 4,4%) pour la
troisième année consécutive, malgré un reprise ces deux postes en 2010 (+7,7%
pour les transferts par rapport à 2009 et +6,3% pour le tourisme).
Le déficit budgétaire se creuse nettement en 2010, passant de -2,2% à -4,2% du
PIB, sous l’effet conjugué d’une baisse des recettes fiscales et de la hausse
des subventions publiques aux prix intérieurs (compensant la hausse des cours
des matières premières). L’année 2011 sera particulièrement sensible pour le
budget de l’Etat, après l’annonce du quasi-doublement de ces subventions en
février et des mesures sociales agréées avec les syndicats en avril (hausses
salariales et protection sociale).
Par ailleurs, la dette publique marocaine apparaît maîtrisée
après un effort
de réduction qui a permis de passer de 71,5% du PIB en 2005 à 48,4% en 2008,
elle se stabilise en 2009 et 2010 à moins de 60%, l’impact du programme
ambitieux d’investissements publics, accéléré pour tenter de limiter l’impact de
la crise, restant donc modéré. La dette extérieure représente quant à elle
environ 20% du PIB.
Malgré la dégradation récente de certains indicateurs, due aux effets de la
crise économique mondiale, la décennie 2000 se caractérise par la consolidation
des équilibres macroéconomiques, ce qui s’est traduit par la progression de la
notation risque pays du Maroc
en 2010, Standard Poors a relevé ses notations
sur la dette à court et long terme, permettant au Maroc d’entrer dans la
catégorie « Investment Grade ».