Politique intérieure
Catégorie : Angola

Après 27 ans de guerre civile, l’Angola a retrouvé la paix avec l’accord de cessez-le-feu de Luanda du 4 avril 2002. Des tensions et des troubles sporadiques persistent cependant dans l’enclave de Cabinda entre les forces gouvernementales et les mouvements indépendantistes malgré la signature, le 1er août 2006, d’un mémorandum d’entente pour la paix et la réconciliation dans la province de Cabinda.
Depuis l’indépendance (1975), le pays est dirigé par la Mouvement populaire de libération de l’Angola (MPLA), d’origine marxiste. Le Président José Eduardo Dos Santos a succédé au Président Agostinho Neto en septembre 1979. Le congrès du MPLA de décembre 2003 a réélu son président, M. José Eduardo Dos Santos, pour 5 années supplémentaires. Le congrès de décembre 2009 a reconduit M. Dos Santos dans ses fonctions.

Un premier scrutin électoral a été organisé en septembre 1992 pendant une période de trêve mais l’UNITA (Union nationale pour l’indépendance totale de l’Angola), alors soutenu par le régime de l’apartheid sud-africain, a contesté les résultats du premier tour et a repris les armes. 16 ans après ces élections inachevées et six ans après la fin de la guerre civile, des élections législatives se sont tenues les 5 et 6 septembre 2008. Dix partis et quatre coalitions ont été admis à présenter des candidatures pour élire 220 députés. Le taux de participation a été très élevé (87,3%). Le MPLA a largement remporté les élections avec 81,6% des voix (191 sièges) contre 10,3% pour l’UNITA (16 sièges), 3,1% pour le Parti de la Rénovation sociale - PRS - (8 sièges), 1,2% pour Nova Democracia (2 sièges) et 1,1% pour le Front National de Libération de l’Angola -FNLA- (3 sièges). La nouvelle assemblée a été investie le 30 septembre 2008.

Les missions d’observation étaient nombreuses; UE, UA, SADC, CPLP, Parlement Panafricain, Etats-Unis, Nations-Unies, ONG locales. La mission d’observation européenne a globalement émis un avis positif; le scrutin s’est déroulé dans le calme sur l’ensemble du territoire, les partis d’opposition ont, malgré la victoire écrasante du MPLA, rapidement accepté le résultat du scrutin. Il existait un consensus national pour un déroulement pacifique des élections. De nombreuses anomalies et dysfonctionnements ont toutefois été signalés notamment en terme de logistique et en raison de la monopolisation des moyens financiers, humains et médiatiques par le MPLA.

Le principal parti d’opposition, l’UNITA, a obtenu en décembre 2002 la levée des sanctions à son encontre par le Conseil de sécurité. Le parti s’est orienté dans une démarche résolument pacifiste et démocratique depuis la fin de la guerre civile. Isaïas Samakuva, président du parti depuis juin 2003, a été réélu en juillet 2007 avec 73% des suffrages, puis en décembre 2011 avec 85% des voix. Conformément au Protocole de Lusaka (1994), l’UNITA a participé, jusqu’aux élections législatives de septembre 2008, au Gouvernement d’Unité et de Réconciliation nationale (GURN) avec 4 ministres et 7 vice-ministres. Sa défaite aux législatives (y compris sur ces anciens fiefs) a considérablement réduit son poids au Parlement (passé de 70 sièges à 16) et devrait le conduire à de sérieuses remises en cause internes.

Le 31 août 2012, les premières élections générales (législatives et présidentielles) abouties depuis l’indépendance ont pour effet de reconduire le président dos Santos à la tête de l’Etat (71,8 % des suffrages exprimés). L’UNITA d’Isaias Samakuva et la CASA-CE (Large convergence pour le salut de l’Angola) d’Abel Chivukuvuku obtiennent respectivement 18,7 % et 6 %. Manuel Vicente, ancien PDG de la Sonangol (compagnie pétrolière nationale), devient vice-président.

La situation humanitaire et sociale reste très précaire : 68,2% de la population disposent de moins de 2 USD par jour, le taux de chômage officiel atteint 26%, la capitale Luanda rencontre les problèmes liés à une croissance démographique effrénée (bidonvilles, insécurité, accès limité à l’eau courante). Pour lutter contre les inégalités persistantes, le gouvernement angolais a indiqué qu’il consacrerait désormais plus de moyens aux questions sociales, notamment à la construction de logements sociaux. Au cours des exercices budgétaires 2012 et 2013, environ 30% du budget était consacré aux dépenses sociales (protection sociale, éducation, habitat, santé).

Composition du gouvernement de la République d’Angola
Gouvernement du 28 septembre 2012

Président de la République : M. José Eduardo Dos Santos (7.09.2012)
Vice-Président : M. Manuel Domingos Vicente

Les ministres
Ministre d’Etat - chef de la "maison civile" : Edeltrude Mauricio Fernandes Gaspar da Costa
Ministre d’Etat - chef de la "maison de la sécurité" : Manuel Hélder Vieria Dias, dit "Kopelipa"
Ministre de la Défense nationale : João Lourenço
Ministre de l’Intérieur : Angelo de Barros Veiga Tavares
Ministre des Relations extérieures : George Rebelo Pinto Chikoti
Ministre de l’Economie : Abrahão Pio dos Santos Gourgel
Ministre des Finances : Armando Manuel
Ministre du Plan et du Développement du territoire : Job Graça
Ministre de l’Administration du territoire : Bornito de Sousa Baltazar Diogo
Ministre de l’Administration publique, du Travail et de la Sécurité sociale : Antonio Domingos da Costa Pitra Neto
Ministre de la Justice et des Droits de l’Homme : Rui Jorge Carneiro Mangueira
Ministre des Anciens Combattants et des Vétérans de la Patrie : Cândido Pereira dos Santos Van-Dunem
Ministre de l’Agriculture : Pedro Afonso Canga
Ministre de la Pêche : Victoria Francisco Lopes Cristovao de Barros Neto
Ministre de l’Industrie : Bernarda Gonçalves Martins Henriques da Silva
Ministre du Pétrole : José Maria Botelho de Vasconcelos
Ministre de la Géologie et des Mines : Manuel Francisco Queiros
Ministre du Commerce : Rosa Pedro Pacavira de Matos
Ministre de l’Hotellerie et du Tourisme : Pedro Mutinde
Ministre de la Construction : Waldemar Pires Alexandre
Ministre de l’Urbanisme et de l’Habitation : José Antonio da Conceição e Silva
Ministre de l’Energie et des Eaux : João Baptista Borges
Ministre du Transport : Augusto da Silva Tomas
Ministre de l’Environnement : Maria de Fatima Monteiro Jardim
Ministre des Télécommunications et des Technologies de l’information : José de Carvalho da Rocha
Ministre de la Science et de la Technologie : Maria Cândida Pereira Teixeira
Ministre de la Communication sociale : José Luis de Matos
Ministre de la Santé : José Viera Dias Van-Dunem
Ministre de l’Education : Mpinda Simão
Ministre de l’Enseignement supérieur : Adão do Nascimento
Ministre de la Culture : Rosa Maria Martins da Cruz e Silva
Ministre de l’Assistance et de la Réinsertion sociale : João Baptista Kussumua
Ministre de la Famille et de la Promotion de la Femme : Maria Filomena Lobão Telo Delgado
Ministre de la Jeunesse et des Sports : Manuel Gonçalves Muandumba
Ministre des Affaires parlementaires : Rosa Luis de Sousa Micolo

Mise à jour : 10.06.15