Politique intérieure        0  671 lectures

Le rapport des forces issus des élections générales du 22 avril 2009
L’African National Congress (ANC) domine la vie politique depuis la fin de l’apartheid, à la tête d’une « alliance tripartite » composée avec le Parti communiste (SACP) et le principal syndicat de travailleurs du pays (COSATU).

Créé en 1912, artisan de la lutte contre l’apartheid, l’ANC conserve une incontestable popularité, notamment parmi les plus démunis dans les townships et les campagnes (65,9% des voix aux élections générales du 22 avril 2009, soit 264 sièges sur 400 à l’Assemblée nationale) mais le parti est en recul.

La Democratic Alliance (DA), formation des blancs anglo-saxons dirigée par la populaire Maire du Cap, Helen Zille, est le premier parti d’opposition. Il réalise une percée aux élections du 22 avril 2009 (16,7% des voix) et remporte, pour la première fois, la province du Cap-Occidental.

Né d’une scission avec l’ANC en décembre 2008, le Congress of the People (COPE), réalise un score de 7,4% aux élections générales du 22 avril.
Le reste du paysage politique se partage entre une multitude de petites formations, en particulier identitaires (zoulous, métis…). Le parti zoulou Inkhata Freedom Party (IFP), dirigé par M. Buthelezi, pèse désormais 4,5% des électeurs (contre 7% en 2004). Le parti « coloured » (métis du Cap) des Independent Democrats (ID) de Patricia De Lille s’enfonce à 0,9% des voix (contre 1,7% en 2004). Le Parti National des blancs afrikaaner, rebaptisé « Nouveau Parti National », a rejoint l’ANC en 2004. Les formations d’extrême droite, telles que l’AWB de feu Eugène Terreblanche (assassiné le 3 avril 2010 par deux ouvriers agricoles noirs) ne disposent plus que d’une audience très marginale.

L’exercice du pouvoir par Jacob Zuma
Elu sans surprise Président de la République le 6 mai 2009 par le Parlement, Jacob Zuma est investi trois jours plus tard. Son ascension fulgurante jusqu’aux plus hautes fonctions de l’Etat a démarré lors de la 52ème Conférence nationale de l’ANC à Polokwane (16-20 décembre 2007), qui l’avait placé à la tête du parti face à Thabo Mbeki, notamment grâce au soutien de l’aile gauche du parti (syndicat COSATU, ligue de la jeunesse de l’ANC, Parti communiste), critique à l’égard d’une politique économique libérale, jugée éloignée des préoccupations de la majorité. Elle s’inscrit sur fond de rivalité politique avec Thabo Mbeki, finalement contraint à la « démission » de la Présidence de la République le 21 septembre 2008, à la demande de l’ANC, à la suite de l’abandon par le Parquet des poursuites judiciaires engagées pour corruption contre Jacob Zuma.

Depuis son accession au pouvoir, le Président Zuma a mis l’accent sur la cohésion nationale, cherchant à montrer à son électorat qu’il travaillait ardemment à la résolution des cinq grandes priorités sur lesquelles il s’était engagé durant sa campagne (création d’emplois, développement rural, refonte du système de santé et de sécurité sociale, alphabétisation et lutte contre la criminalité), mais son bilan à mi-parcours n’est pas satisfaisant.

Jacob Zuma dispose encore d’un certain capital de confiance auprès de la population mais la dégradation de la situation sociale dans les dernières années (un million d’emplois perdus en 2009, persistance des inégalités et de la pauvreté, mauvais état des services publics), s’est traduite par un effritement des soutiens à l’ANC aux élections municipales de mai 2011. Alors que l’ANC était depuis 1994 en situation d’hégémonie sur le champ politique sud africain, il se trouve désormais en situation de domination relative. De plus, face aux critiques de l’opposition, des dissensions se font également jour au sein de la coalition qui a porté Jacob Zuma au pouvoir, divisée en particulier entre les « nationalistes » de la Youth League (ANCYL), au service des intérêts du monde des affaires noir (Black Economic Empowerment), et l’« aile gauche » syndicaliste (parti communiste SACP et union des syndicats COSATU).

Cependant, l’opposition reste intrinsèquement faible. Il lui est difficile de convaincre l’électorat noir de ne plus voter pour le « parti historique de la libération ». L’ANC est toujours la « broad church » du temps de la lutte de libération capable de s’attirer des soutiens dans toutes les couches de la société. La décision du Président, le 24 octobre 2011, de procéder au deuxième remaniement ministériel de son mandat permet de faire mentir les rumeurs d’un manque de leadership. Le renouvellement des mandats de Jacob Zuma à la direction de l’ANC en 2012 et à celle du pays en 2014, demeure somme toute l’hypothèse la plus probable.

Élection présidentielle sud-africaine de 2014
L'élection présidentielle sud-africaine de 2014 a eu lieu au Cap le 21 mai 2014. Jacob Zuma, le président sortant et le chef de l'ANC, le parti majoritaire au parlement suite aux élections générales sud-africaines de 2014, a été réélu Président de la République. L'opposition n'a pas présenté de candidats1.

Lors de la même séance du parlement, les 400 nouveaux députés ont prêté serment et Baleka Mbete, président de l'ANC au niveau national, a été élu président de l'Assemblée nationale par 260 voix. Il succède à Max Vuyisile Sisulu. Le ministre sortant à la gouvernance coopérative et aux affaires traditionnelles, Lechesa Tsenoli, est élu vice-président du Parlement2.

L'investiture présidentielle de Jacob Zuma a lieu le 24 mai 2014 à Pretoria.

Composition du gouvernement d’Afrique du Sud
Président de la République 
M.Jacob ZUMA (9 mai 2009)
Vice-Président, M. Cyril RAMAPHOSA
Gouvernement du 25 mai 2014

Ministres

Ministre à la Présidence : M. Jeff RADEBE
Ministre délégué : M. Buti MANAMELA

Ministre à la Présidence, chargée des femmes : Mme Susan SHABANGU

Ministre de la justice et des services pénitentiaires : M. Michael MASUTHA
Ministre délégué chargé de la justice et du développement constitutionnel : M. John JEFFERY
Ministre délégué chargé des services pénitentiaires : M. Thabang MAKWETLA

Ministre des services publics et de l’administration : M. Nathi Mthethwa
Ministre délégué : Mme Ayanda DLODLO

Ministre de la défense et des anciens combattants, Mme Nosiviwe MAPISA-NQAKULA
Ministre délégué, M. Kebby MAPHATSOE

Ministre de l’intérieur : M. Malusi GIGABA
Ministre déléguée : Mme Fatima CHOHAN

Ministre de l’environnement, Mme Edna MOLEWA
Ministre déléguée, Mme Barbara THOMSON

Ministre de la sécurité d’Etat : M. David MAHLOBO
Ministre déléguée : Mme Ellen MOLEKANE

Ministre des télécommunications et de services postaux : Dr (M.) Siyabonga CWELE
Ministre déléguée : Mme Hlengiwe MKHIZE

Ministre de la police : M. Nkosinathi NHLEKO
Ministre déléguée Mme Maggie SOTYU

Ministre du commerce et de l’industrie : M. Rob DAVIES
Ministre délégué, M. Mzwandile MASINA

Ministre des finances : M. Nhlanhla NENE
Ministre délégué : M. Mcebisi JONAS

Ministre de l’agriculture, de la Forêt et des Pêches, M. Senzeni ZOKWANA
Ministre délégué, M. Bheki CELE

Ministre de l’eau et de l’assainissement : Mme Nomvula MOKONYANE
Ministre déléguée : Mme Pam TSHWETE

Ministre de l’éducation de base : Mme Angie MOTSHEKGA
Ministre délégué : M. Enver SURTY

Ministre de la Santé, Dr (M.) Aaron MOTSOALEDI
Ministre déléguée, Dr (M.) Joe PHAAHLA

Ministre des Relations Internationales et de la Coopération, Mme Maite NKOANA-MASHABANE
Ministres délégués, Mme Noma-India MFEKETHO, M. Lluwelyn LANDERS

Ministre du développement rural et de la réforme agraire : M. Gugile NKWINTI
Ministre délégué : M. Mcebisi SKWATSHA
Ministre déléguée : Mme Candith MASHEGO-DLAMINI

Ministre de l’Enseignement supérieur et de la formation professionnelle, M.Blade NZIMANDE
Ministre délégué, M. Mduduzi MANANA

Ministre du Développement économique, M.Ebrahim PATEL
Ministre délégué, M ; Madala MASUKU

Ministre des transports : Mme Dipuo PETERS
Ministre déléguée : Mme Chingi CHIKUNGA

Ministre des ressources minérales : M. Ngoako RAMATHLODI
Ministre délégué : M. Godfrey OLIPHANT

Ministre du Développement social, Mme Bathabile DLAMINI
Ministre déléguée : Mme Henrietta BOGOPANE-ZULU

Ministre des entreprises publiques : Mme Lyn BROWN
Ministre délégué : M. Gratitude MAGWANISHE

Ministre du Sport et des Loisirs : M. Fikile MBALULA
Ministre délégué : M. Gert OOSTHUIZEN

Ministre du Travail : Mme Mildred OLIPHANT
Ministre délégué : M. Inkosi Patekile HOLOMISA

Ministre des arts et de la culture : M. Nathi MTHETHWA
Ministre déléguée : Mme Rejoice MABUDAFHASI

Ministre des Travaux publics : M. Thembelani Thulas NXESI
Ministre délégué : M. Jeremy CRONIN

Ministre du développement des petites entreprises : Mme Lindiwe ZULU
Ministre déléguée : Mme Elizabeth THABETHE

Ministre de l’énergie : Mme Tina JOEMAT-PETERRSS0N
Ministre déléguée : Mme Thembi MAJOLA

Ministre des sciences et technologies : Mme Naledi PANDOR

Ministre de la Gouvernance participative et des Affaires traditionnelles, M. Pravin GORDHAN
Ministre délégué pour l’administration provinciale et locale : M. Andries NEL
Ministre délégué pour les affaires traditionnelles : M. Obed BAPELA

Ministre de la communication : Mme Faith MUTHAMBI
Ministre déléguée : Mme Stella NDABENI-ABRAHAMS

Ministre de l’habitat : Mme Lindiwe SISULU
Ministre déléguée : Mme Zoé KOTA-HENDRICKS

Ministre du tourisme : M. Derek HANEKOM
Ministre déléguée : Mme Thokozile XASA


Mise à jour : 31.03.15

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