PIB
30,9 Mds USD (2010/FMI)
PIB par habitant
339,93 USD/habitant (2010/FMI)
Taux de croissance
7 % (2010/FMI)
Taux d’inflation
8,1 % (2010/FMI)
Taux de chômage (au sens du BIT)
n.d.
Déficit public
3,2 % du PIB (2010/DGTrésor)
Dette publique
48,3 % du PIB (2010/DGTrésor)
Balance commerciale (2010)
-4,9 Mds USD soit 15,9 % du PIB (2010/DGTrésor)
Principaux clients
Chine 13,9 % ; Allemagne 10,5 % ; Belgique 7,5 % ; Arabie
Saoudite 7,1 % ; États-Unis 6,8 % ; Soudan 4,6 % (2010/CIA)
Principaux
fournisseurs
Chine 15,1 % ; États-Unis 9,5 % ; Arabie Saoudite 8,8 %
(2010/CIA)
Part des principaux secteurs d’activités dans le PIB (2010/CIA)
Agriculture
85 %
Industrie
5 %
Services
10 %
Situation économique
Éléments structurels de l’économie
L’Éthiopie est un des pays les plus pauvres du monde et l’économie du pays
présente plusieurs faiblesses
manque d’infrastructures (voies de transport,
télécommunications, énergie) ; dysfonctionnements institutionnels et dirigisme
étatique ; secteur privé peu développé et secteur bancaire à moderniser ;
dépendance vis-à-vis des flux d’aide publique au développement, des
investissements directs à l’étranger et des transferts de la diaspora (entre 1,5
et 2 Mds USD par an), américaine notamment.
En 2010, le gouvernement éthiopien a lancé une stratégie de lutte contre la
pauvreté; le Growth and Transformation Plan pour la période 2010-2015. Cette
stratégie identifie des secteurs prioritaires d’intervention; l’amélioration des
capacités de production et d’exportation (secteur industriel) ; l’amélioration
des infrastructures de transport (routes, chemins de fer) ; l’amélioration des
secteurs sociaux (éducation, santé).
Le principal secteur de production est le secteur agricole qui représente 85 %
du PIB du pays, 60 % des exportations (café, khat, viande, bétail, oléagineux)
et 80% des emplois. L’Éthiopie est le 6ème producteur mondial de café (qui
représente 1/3 de ses exportations) et le pays possède le cheptel le plus
important d’Afrique. Néanmoins, le pays est dépendant des aléas climatiques,
demeure un importateur net de denrées alimentaires de base et doit encore
engager une réforme en profondeur du secteur foncier pour augmenter la
productivité du secteur agricole.
Le secteur industriel est quant à lui encore peu développé.
Conjoncture économique
De 2004 à 2008, l’Éthiopie a connu une croissance annuelle supérieure à
10 %, soit la plus forte croissance économique enregistrée dans un pays
d’Afrique subsaharienne non producteur de pétrole. Si le rythme de la croissance
éthiopienne a connu un net ralentissement en 2010 (7%), il a de nouveau atteint
la barre des 10% en 2011 (11%). L’inflation atteint également des niveaux
préoccupants; 40 % en rythme annuel en juillet 2011 (contre 8,1 % en 2010).
Cette montée de l’inflation s’explique par la hausse du prix des produits
pétroliers et alimentaires et par la politique économique (dépenses publiques
accrues en particulier pour le financement des grands projets de barrages) et
monétaire (taux d’intérêts réels négatifs ; prêts accordés à l’État par la
banque centrale ; dévaluation du Birr en septembre 2010) du gouvernement
éthiopien. L’inflation est particulièrement marquée pour les produits
alimentaires; +47,4 % entre juillet 2010 et juillet 2011.
Cette inflation (couplée à une hausse de la pression fiscale) provoque la montée
du mécontentement social à Addis Abeba mais celui-ci semble atténué dans les
campagnes où les progrès sociaux permis par le Growth and Transformation Plan
sont visibles. De plus, les autorités tentent de mettre sur le marché des
volumes importants de produits de base à des prix encadrés.
La balance commerciale éthiopienne est structurellement déficitaire ; le déficit
commercial atteint 4,9 Mds € en 2010 soit 15,9 % du PIB (+ 32,9 % par rapport à
2009
Finances publiques
Le déficit public augmente; il est passé de 2,8 % du PIB en 2009 à 3,2 % du PIB
en 2010. Ce déficit est tiré par les dépenses d’infrastructures et par une
politique fiscale encore perfectible en particulier sur les recettes
d’exportation (même si les recettes fiscales sont aujourd’hui à la hausse). Le
budget 2010/2011 s’établit à 77,2 Mds ETB (environ 4,63 Mds €) et donne la
priorité aux infrastructures routières, à l’éducation, au renforcement
institutionnel et à l’agriculture.
La dette publique éthiopienne augmente également; elle est passée de 40 % du PIB
en 2009 à 48,3 % du PIB en 2010. Elle est classée en "risque faible" par le FMI.
Aide publique au développement
En 2010, l’APD totale reçue par l’Éthiopie s’est élevée à environ 3,3 Mds € soit
près de 11 % du PIB éthiopien.
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