C’est bien connu, les Chinois
investissent massivement en Afrique. Ce phénomène a même un nom: la Chinafrique.
L’ampleur du phénomène est en revanche moins connue. Depuis 2001, ils seraient
plus d’un million à avoir quitté l’empire du milieu pour l’Afrique. Derrière ce
chiffre, ce sont autant d’histoires dont Howard W. French essaie de donner un
aperçu dans son livre
China’s Second Continent. Le site Quartz en publie des
extraits.
L’auteur, correspondant du New York Times et du Wahsington Post en Afrique,
raconte les aventures d’investisseurs chinois qu’il suit: les heures passées à
trouver des intermédiaires, les difficultés à communiquer, même entre Chinois,
les négociations avec des salariés locaux qui virent au racisme, les champs de
thé.
L’histoire de la Chinafrique a commencé en 1996 quand le président chinois Jiang
Zemin a proposé dans un discours prononcé à Addis-Abeba de créer un forum sur la
coopération sino-africaine (FOCAC),
rappelle l’auteur. Quatre ans plus tard, la première édition du forum réunissait
44 chefs d’Etat africains à Pékin.
La Chine s’est entre autres engagée à créer un fonds de 5 milliards de dollars
(3,7 milliards d'euros) pour le développement de l’Afrique, d’annuler des
dettes, de construire des hôpitaux et des écoles. L’agence de notation Fitch
estime que les crédits accordés aux pays africains par la Export-Import Bank of
China représentent 67 milliards de dollars entre 2001 et 2010, soit
12 milliards de plus que l'argent prêté par la Banque mondiale.